Aurélien, alias « Karl », et Cathia sont présents sur les ronds-points alsaciens, respectivement à Mulhouse et au pont d’Aspach, depuis le 17 novembre. Pourquoi se sont-ils mobilisés aussi spontanément ? Et pourquoi, après 15 semaines, sont-ils toujours actifs dans ce mouvement qui a pris le nom de « Gilets jaunes » ? Parti sur des revendications contre les hausses de taxes sur les carburants, le mouvement a évolué avec des demandes d’égalité fiscale et l’exigence d’une démocratie plus directe.
Comprendre ce mouvement hétéroclite, composé souvent de personnes novices en politique ou dans l’engagement social, est très compliqué. En outre, le mouvement pâti d’un effet loupe de la couverture médiatique de ses manifestations, qui focalisent souvent sur les violences. D’autres y voient un début de reprise en main du pouvoir politique par une partie de la population qui en a été privé.
Un mouvement délicat à appréhender
En outre, le mouvement est sujet aux tentatives de récupération en provenance des partis politiques, la France insoumise et le Rassemblement national notamment, ce qui complique l’émergence de représentants. Dimanche 25 février, les Gilets jaunes de l’Est de la France sont néanmoins parvenus à se doter d’une coordination.
C’est pourquoi il nous est apparu indispensable de prendre du temps pour rencontrer certains de ces membres. Karl et Cathia ont accepté de venir à Strasbourg et de dédier une soirée à l’explication de ce mouvement auquel ils appartiennent. Venez-vous aussi vous confronter à la réalité, dans une ambiance détendue toutefois, en participant à cette interview publique.
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