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Affaire du tram de Bamako : une nouvelle juridiction spécialisée chargée de l’enquête

Le parquet de Nancy a missionné d’autres enquêteurs dans le but de terminer l’enquête sur l’attribution de courts rapports commandés en 2008 et 2009 à un proche de l’ancien maire Roland Ries.

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Affaire du tram de Bamako : une nouvelle juridiction spécialisée chargée de l’enquête

Les Dernières Nouvelles d’Alsace révèlent lundi un nouveau rebondissement dans les affaires dites du tram de Bamako (voir tous nos articles) et de l’étude sur le Marché de Noël (voir tous nos articles), qui remontent aux années 2008 et 2009. L’ancien maire de Strasbourg Roland Ries (élu sous la bannière PS, passé chez Territoires de Progrès, un courant de LREM) est mis en examen depuis juin 2018.

Il est soupçonné de favoritisme pour des rapports commandés à un proche, Roland Boehler, membre des réseaux rocardiens du Parti socialiste comme l’ancien édile. Une triple étude optimiste sur le tramway, qui n’a jamais été réalisé dans la capitale malienne, avait été facturée 50 000 euros, et la société de Roland Boehler avait joué le rôle d’intermédiaire et touché une commission pour l’ajout d’un graphique et la mise en page. Le rapport sur l’évolution du marché de Noël de 5 pages, qui a surtout fait parler de lui pour ses banalités, avait été payé initialement 23 000 euros, avant que la collectivité ne récupère une majeure partie de la somme, compte tenu de sa piètre qualité.

Roland Ries lors d’un conseil municipal en juin 2019 Photo : Pascal Bastien / Rue89 Strasbourg

Selon les DNA, le parquet de Nancy, où l’affaire est dépaysée pour s’éloigner du microcosme strasbourgeois, a dessaisi les deux juges d’instruction pour confier l’enquête au pôle d’instruction de la JIRS, la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy. Un changement justifié par une « très grande complexité de ce dossier » selon le procureur François cité par les DNA, que ce soit pour les aspects techniques, sa durée ou le profil des protagonistes. Depuis 2010, l’affaire a été plusieurs fois relancée, sans toutefois aboutir. Roland Ries a toujours mis cette affaire sur le compte d’une « querelle très technique de juristes » sur la procédure de commande et l’absence de mise en concurrence. Les moyens spécifiques de la JIRS doivent permettre, enfin, d’y mettre un terme, plus de dix ans après les faits.


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