Repéré par Le Monde : deux métabolites contenus dans l’herbicide S-métolachlore, le l’ESA-métolachlore et du NOA-métolachlore ont été discrètement reclassés le 30 septembre de « pertinents » à « non pertinents » par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Conséquence : leurs seuils de tolérance de leur présence dans l’eau potable passent de 0,1 microgramme par litre (µg/l) à 0,9 µg/l. Résultat selon Le Monde : « Le relèvement de ces deux seuils va réduire fortement la proportion de Français concernés, de manière ponctuelle ou régulière, par la non-conformité réglementaire de l’eau qui leur est distribuée. »
20% des Français et 25% d’Alsaciens
Le quotidien avait estimé que 20% des Français de métropole étaient concernés par la présence de métabolites de pesticides dans l’eau au-delà des seuils de tolérance. Dans une série d’enquêtes, Rue89 Strasbourg avait calculé que cette présence de résidus de l’agriculture intensive dans l’eau potable concernait un quart des Alsaciens (voir nos articles).
Le Monde détaille le revirement de l’Anses par la publication de nouvelles études produites par Syngenta, le fabricant de l’herbicide produisant les deux métabolites en question, qui « ne trouvent plus de génotoxicité ». Le quotidien estime cependant qu’une réévaluation aussi rapide de la « pertinence de ces deux sous-produits du S-métolachlore interroge ».
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