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La nouvelle direction de l’IHU signale le professeur Jacques Marescaux au parquet national financier

Marianne publie des extraits d’une alerte envoyée au Parquet national financier par le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire de Strasbourg. Ce dernier s’inquiète de facturations mises en place entre l’IHU et l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif à un moment où le dirigeant des deux structures était Jacques Marescaux.

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La nouvelle direction de l’IHU signale le professeur Jacques Marescaux au parquet national financier

L’hebdomadaire Marianne a pu consulter une alerte envoyée lundi par le directeur général de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg, le professeur de médecine Benoît Gallix, au parquet national financier (PNF), au nom de « l’article 40 » du Code de procédure pénale qui fait obligation à tout fonctionnaire ayant une présomption de faits délictueux d’en informer la justice.

Dans son courrier au PNF, Benoît Gallix s’étonne de flux comptables entre l’IHU qu’il dirige et l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (Ircad), créé et présidé par le professeur Jacques Marescaux. Benoit Gallix a passé les deux années depuis sa nomination à la tête de l’IHU à remettre à plat les marchés et la comptabilité de l’établissement public, selon l’hebdomadaire qui publie des extraits de l’alerte au PNF.

Dérives de l’hospitel prévu à la place des Diaconesses

Dans ce document, Benoît Gallix s’alarme notamment sur le projet d’Hospitel, une transformation de l’ancienne clinique des Diaconesses déjà évoquée par Rue89 Strasbourg en 2016. Filiale de l’Ircad, l’hospitel est en fait surtout financé par l’IHU sans modèle économique robuste ni réelle coopération scientifique, selon Benoît Gallix. Initialement chiffré à 2,2 millions d’euros, le projet Hospitel porterait en réalité sur 6,6 millions selon Marianne.

Jacques Marescaux en visite au Rwanda en 2018 Photo : ministère de la Santé du Rwanda / FlickR / cc

Benoît Gallix dénonce également « un ensemble de prestations de services facturées à l’IHU par l’Ircad sous la qualification de “coopération”, » des mises à disposition de salles, de matériel, de formations, de fourniture d’animaux de laboratoire, de services informatiques, etc. Selon le directeur de l’IHU, ces facturations sont établies sans devis, et l’ont été à une époque où Jacques Marescaux était à la fois responsable de l’établissement bénéficiaire, l’Ircad, et de l’établissement payeur, l’IHU. Marianne évoque des sommes allant entre 500 et 600 000 euros par an.

D’autres faits nécessitant une enquête sont listés dans l’alerte de Benoît Gallix au PNF qui, indique-t-il, a divisé par trois les dépenses de l’IHU depuis qu’il a pris ses fonctions. Contacté, le Pr Marescaux n’a pas donné suite à nos sollicitations.


#Ircad

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