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Une trentaine de radiés des listes électorales étudient leurs voies de recours

Des personnes radiées des listes électorales de Strasbourg ne sont pas prêts à abandonner la bataille pour voter au second tour. Plusieurs d’autres eux se sont réunis mardi matin devant le tribunal d’instance afin de se renseigner sur les possibles recours. En campagne, Éric Elkouby, député PS, était présent pour leur apporter son soutien.

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Eric Elkouby, Député PS, était venu apporté son soutien à la trentaine de radiés des listes électorales réunis devant le Tribunal d'Instance de Strasbourg.

Deux jours après avoir appris leur radiation des listes électorales, l’incompréhension demeure. Sur les 16 000 radiés, ils n’étaient qu’une petite trentaine, ce matin, à avoir répondu à l’appel lancé sur Facebook à se réunir devant le tribunal d’instance à Strasbourg. Le but de la rencontre était de voir quels recours étaient encore possibles pour récupérer leur droit de vote d’ici le second tour de l’élection  présidentielle.

Eric Elkouby, Député PS, était venu apporté son soutien à la trentaine de radiés des listes électorales réunis devant le Tribunal d'Instance de Strasbourg.
Eric Elkouby (à droite), député PS, est venu apporter son soutien à la trentaine de radiés des listes électorales réunis devant le tribunal d’instance de Strasbourg (photo RG / Rue89 Strasbourg)

Éric Schultz : « la démagogie d’un député aux abois a des limites »

Éric Elkouby était présent ce matin, en soutien aux radiés des listes électorales. La veille, le député PS de la première circonscription du Bas-Rhin avait déjà publié un communiqué virulent sur cette affaire, accusant les services municipaux de légèreté. Ce matin, il s’est dit « scandalisé » et regrette que les radiations n’aient pas été accompagnées d’une campagne de communication plus poussée. Il a saisi le ministre de l’Intérieur dans le but de faire évoluer la situation.

De son côté, Éric Schultz, adjoint au maire (ex-EELV) en charge notamment des listes électorales, a rappelé sur Facebook qu’Éric Elkouby était parfaitement au courant des opérations de radiation :

« La démagogie d’un député aux abois a des limites… De 2008 à 2016 date de son élection à l’Assemblée nationale, Éric Elkouby a fait partie de la commission chargée de la révision de la liste électorale en tant que représentant du maire et était parfaitement informé du processus de remise à plat de nos listes électorales qu’il a d’ailleurs approuvé. En septembre 2016 ses proches ont d’ailleurs validé la radiation des électeurs qu’il conteste aujourd’hui. »

Une campagne de communication jugée inefficace

Si plusieurs des personnes présentes ce matin reconnaissent avoir vu les affiches de la municipalité informant sur la nécessité de s’inscrire sur les listes électorales, elles ne se sont pas senties concernées. La grande majorité d’entre eux a déménagé il y a plus de dix ans, parfois seulement de quelques rues, et avait voté aux précédentes élections dans leur bureau de vote habituel. Ils étaient donc certains d’être en règle.

Franck fait partie de la liste des radiés. Il a pourtant reçu sa carte électorale en 2012, malgré plusieurs déménagements. Il accuse la municipalité d’avoir envoyé plusieurs courriers à la première adresse connue et non pas à la dernière et de ne pas avoir tout fait pour les retrouver. Il regrette cette volonté « d’élaguer les listes électorales », les radiés représentant autour de 10% du nombre d’électeurs sur Strasbourg.

Certains engagent un pourvoi à la Cour de cassation

Sandra Isly, avocate et également radiée des listes électorales, était présente mardi matin. Elle a décidé d’aider les autres en rédigeant un texte modèle pour les recours devant le tribunal d’instance et pour les pourvois devant la Cour de cassation. Certains, dont le recours au tribunal d’instance a déjà été débouté, sont déjà passés à l’étape suivante. Via Facebook, ces quelques dizaines de personnes se conseillent et prévoient de déposer ensemble leurs recours, grâce aux conseils de Me Isly.

Néanmoins, il y a peu de chances que la Cour de cassation statue avant le second tour de l’élection présidentielle. L’enjeu reste important, puisque des élections législatives sont prévues les 11 et 18 juin.

Saisi de l’ensemble des irrégularités constatées en France lors du scrutin du dimanche, dont les radiations de Strasbourg, le Conseil constitutionnel doit également apporter une réponse globale mercredi.


#élection présidentielle 2017

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