Pour lutter contre la prolifération du moustique tigre, dit « Aedes Albopictus » dans le bassin rhénan, le groupe TIGER (pour Tri-national Initiative Group of Entomology in Upper Rhine valley) s’est composé à partir de 19 institutions, dont les universités de Strasbourg et de Fribourg et les agences sanitaires suisses françaises et allemandes.
Car depuis 2014 et les premiers cas observés dans le Rhin supérieur, les zones de présence confirmée de cette bestiole sont de plus en plus nombreuses, or le moustique tigre est connu en capacité de propager la Dengue, le Chikungunya ou la Fièvre jaune.
En Alsace, des colonies de moustiques ont fait leur nid à Schiltigheim. En Suisse, on trouve des spécimens dans la région de Bâle. A ce jour, aucun cas de maladie vectorielle importée par un moustique n’a cependant été signalée dans le bassin rhénan.
Mettre en commun les informations
Chaque pays investi dans le projet TIGER disposent de ses propres outils de mesure et de contrôle de la prolifération du moustique. Cependant, jusqu’à la création de TIGER, aucun organisme ne s’occupait de récupérer et de compiler les données en Europe. Pour Francis Schaffner, représentant de la délégation suisse et entomologiste, il fallait aller plus loin :
« TIGER est un projet dit “Interreg”, une coopération entre plusieurs régions européennes pour traiter d’un problème qui ne s’arrête pas à l’échelon national. On va pouvoir mettre nos connaissances en commun pour mieux combattre le moustique. »
Le groupe s’est également donné pour mission d’organiser des enquêtes locales autour des zones de signalement de moustiques, ainsi que de participer à la pose de pièges.
Une lutte peu efficace
Une fois que le moustique tigre s’installe quelque part, il est très difficile de l’en déloger. Les traitements anti-larvaires sont relativement chers et peu efficaces sur le long terme, même les pulvérisations de grande ampleur ne permettent pas d’endiguer son développement. Francis Schaffner affirme que le meilleur remède contre l’insecte est encore la communication :
« Une fois que le moustique est la, même si on arrive à l’éliminer, il finira par revenir. Le plus simple reste encore d’expliquer aux gens et aux communes qu’il ne faut pas laisser des réservoirs d’eau stagnante à l’air libre. »
Le groupe TIGER prévoit de commencer ses actions de sensibilisation dans les prochains mois, notamment auprès des mairies et des écoles de la région. D’ici là, il se tient à disposition des administrations confrontées à l’installation du moustique.
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