Première étape : le diagnostic.
Pour commencer nous avons tenté de comprendre notre consommation en consultant le site d’EDF. Nous y avons appris que la réfrigération, l’audiovisuel et l’informatique étaient responsables à eux seuls de près de 60% de nos dépenses d’électricité (hors chauffage). C’était donc là qu’il y avait potentiellement le plus d’économies à faire.
En revanche, pas besoin de retourner au lavoir ni de refaire la vaisselle à la main. Le poste lavage ne représentant qu’un petit 15%. Et encore facile à faire chuter en optant pour les programmes « court » ou « économique » et en renonçant au sèche-linge très énergivore. Cependant il vaut mieux lire soigneusement le tableau de consommation des différent programmes, chez nous le programme du lave vaisselle indiqué « éco » consomme plus que le « rapide » (sans prélavage ni séchage) et pour le lave-linge le programme coton 40° est plus économe que le synthétique 40° parce qu’on peut mettre 5 kilos de linge au lieu de 3.
Quant à l’éclairage, étant déjà passés depuis quelques années aux lampes basse consommation, pas grand-chose à gratter de ce côté-là. Mais bon, on éteint quand même la lumière quand on quitte une pièce.
Restait le point noir : le chauffage. Notre appartement (80 mètres carrés), peu isolé à part des fenêtres à double vitrage, est chauffé principalement depuis quelques années par un poêle à bois. Mais deux pièces éloignées du foyer, notre chambre à coucher et l’atelier de Maïa, sont équipées de convecteurs électriques de 750 W.
Ce que nous avons changé
Nous avons remplacé le vieux frigo de 160 litres, très énergivore, datant de l’époque où nous étions cinq à la maison, par un modèle classe « A+ » deux fois plus petit et quatre fois moins gourmand. Une différence sensible pour un appareil qui fonctionne 24 h sur 24, 365 jours par an.
Pour des raisons professionnelles, l’ordinateur tourne en moyenne 12 heures par jour. Et avec lui la box qui permet d’accéder à Internet. Nous avons décidé de l’éteindre la nuit. Ce qui débranche aussi le téléphone mais il reste le portable en cas d’urgence. Exit aussi la télé. Nous la regardons désormais sur l’ordinateur via un lecteur multimédia libre. Un ordinateur dont nous n’avons pas essayé, n’étant pas très « geek » , de bidouiller les réglages pour qu’il consomme moins. Mais il doit sûrement y avoir quelques économies à faire aussi de ce côté-là.
Pour ne plus utiliser les convecteurs, ou en tout cas beaucoup moins, nous avons opté pour d’élégantes vestes d’intérieur en laine polaire et une chouette couette en duvet d’oie qui nous permet d’avoir bien chaud la nuit. Et on s’est très bien habitués et très vite a vivre pendant les mois d’hiver dans une ambiance un peu plus fraîche. De l’ordre de 16 à 18 degrés en moyenne. Sauf pour la courte période de février 2012 où la température extérieure est restée bloquée à – 15. On a alors fermé les deux pièces chauffées à l’électrique pour nous replier près du poêle. Une partie de camping domestique avec un petit côté vacances finalement assez amusant. On a quand même fêté dignement la remontée du mercure aux environs de zéro ! Et puis précisons que nous n’infligeons pas ce régime à nos petits-enfants. Quand ils viennent à la maison, on allume les radiateurs.
Bilan et perspectives
Nos prises n’étant pas équipées de wattmètres nous ne savons pas exactement sur quels appareils nous avons réussi à faire les économies d’énergie les plus significatives. Sans doute les radiateurs électriques dont la puissance nominale est élevée et qu’on utilisait pas mal d’heures durant l’année.
Sur le plan financier, nous avons économisé en un an environ 140€ sur nos factures mais nous en avons dépensé 436 pour l’achat de la couette et 486 pour le frigo. Il faudra donc sept ans pour les amortir.
Quant à savoir si on peut se passer du nucléaire ? Huit panneaux solaires suffiraient théoriquement à produire le courant dont nous avons besoin. Du coup on passerait bien au courant vert, selon la formule proposée par Enercoop. Moyennant environs 2 centimes de plus au KWh on peut se fournir en électricité d’origine 100% renouvelable : solaire, hydraulique ou éolienne. Malheureusement notre distributeur local, Electricité de Strasbourg, ne permet pas à Enercoop de fournir ses clients.
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