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Un Français de 25 ans a été arrêté à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne. Dans une fourgonnette, il dissimulait un arsenal militaire s’élevant à 250 000 euros et prévoyait, d’après les services secrets ukrainiens, de perpétrer quinze attentats durant l’Euro 2016.
Grégoire M. travaillait comme inséminateur dans une coopérative agricole, à Brumath, dans le Bas-Rhin. Il était décrit par son ancien employeur comme « un salarié irréprochable » et par son maire comme un « gamin très agréable. » Pourtant, à 25 ans, il a été arrêté en Ukraine en possession d’un véritable arsenal de guerre pour une valeur de plus de 250 000 euros et planifiait une quinzaine d’attentats en France, selon des informations révélées par M6.
C’est le SBU, les services de renseignements ukrainiens, qui ont mis un terme aux activités criminelles de Grégoire M., en l’arrêtant le 21 mai à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, dans le village de Iagodyn. Inconnu des services de police français, il détenait « cinq fusils d’assaut de type Kalachnikov, plus de 5 000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT, 100 détonateurs, 20 cagoules » et divers autres objets, a annoncé lundi à la presse le chef des services secrets ukrainiens, Vassil Grytsak.
15 attentats en préparation, selon la police ukrainienne
Il aurait par ailleurs fait part aux enquêteurs ukrainiens de son opposition à « la politique de son gouvernement concernant l’arrivée massive d’étrangers en France, la diffusion de l’Islam et la mondialisation », d’après des informations de l’AFP. Il envisageait de réaliser des attentats en France durant l’Euro 2016, notamment contre des mosquées, des synagogues, des centres de prélèvement de l’impôt et des autoroutes. « Le SBU a réussi à empêcher quinze actes terroristes qui étaient planifiés en France à la veille et pendant le championnat d’Europe de football », a annoncé Vassil Grystak.
Arrivé en décembre 2015 en Ukraine, l’homme aurait pris contact avec des unités militaires ukrainiennes dans l’est du pays, se faisant passer pour un bénévole. Il aurait ainsi passé un certain temps à se renseigner puis à recueillir l’arsenal militaire qu’il avait en sa possession lors de son arrestation. Cela faisait six mois que les services secrets le surveillaient, d’après Vassil Grystak.
Une vidéo diffusé sur internet par la police ukrainienne montre les derniers instants de Grégoire M. en liberté. On le voit notamment mettre des sacs dans une fourgonnette avant d’être interpellé, par surprise, par la police ukrainienne.
Le parquet anti-terroriste pas saisi
En France, l’Office central de lutte contre la criminalité organisée et le service régional de la police judiciaire de Nancy ont ouvert une enquête. Une perquisition a été menée au domicile de Grégoire M. à Nant-le-Petit (Meuse) : un tee-shirt à l’effigie d’un groupe d’extrême droite a été retrouvé, mais les lieux n’ont rien révélé de plus.
« Une demande d’entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n’a été envoyée pour l’heure par les Ukrainiens », a expliqué une source policière à l’AFP. Aucun élément probant ne vient en effet « confirmer ou infirmer une éventuelle piste terroriste » en France, pour le moment.
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