UberPop n’aura pas fait long feu dans le Bas-Rhin. Dès ce mercredi 10 juin, via un arrêté, la préfecture a interdit l’utilisation du service lancé par la société américaine Uber, alors qu’il venait tout juste de s’étendre à Strasbourg.
Ce sont les chauffeurs de taxis strasbourgeois, très remontés contre ce service qu’ils qualifient de « concurrence déloyale », qui avaient formulé cette demande à la préfecture. Dans la soirée de lundi, plusieurs d’entre eux se sont présentés dans un hôtel où la société Uber organisait une session de recrutement de chauffeurs, a rapporté à l’AFP Roger Ritter, vice-président du syndicat départemental des artisans taxi. Plusieurs chauffeurs d’Uber auraient alors préféré s’éclipser et les entretiens ont tourné court.
Mardi, trois chauffeurs présumés utilisant « UberPop » ont été interpellés pour « exercice illégal de la profession de taxi », selon L’Alsace.
Le service, qui permet à des particuliers de s’improviser chauffeurs et à des utilisateurs d’être transportés à des tarifs réduits, a été étendu dans plusieurs villes de France : Paris, Lyon, Lille, Bordeaux… Malgré le passage de la loi Thévenoud en janvier 2015, un flou juridique permet à la société de continuer ses activités. Avec succès : les chauffeurs et les utilisateurs inscrits se multiplient.
Aller plus loin
Sur Rue89 : Tournée nocturne avec la police des taxis, à la recherche des UberPop
Sur Rue89 : Des chauffeurs UberPop interpellés : Uber reste flou sur la conduite à tenir
Sur Le Figaro : Uber, les taxis et la schizophrénie de l’État français
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