Envie de vous secouer les mirettes ? Ça tombe bien, Strasbourg accueille trois festivals de films courts-métrages en juin. Il n’est pas sûr que cette profusion de rendez-vous perdure…
Ose ce court, première édition à Strasbourg
Ose ce court a lieu du 1er au 3 juin à l’UGC Ciné-Cité de Strasbourg. Après douze éditions organisées en partenariat avec la Ville de Bischheim, l’équipe organisatrice souhaitait en 2016 toucher un public plus important, mais n’a pas pu trouver de lieu d’accueil adéquat. C’est donc suite à une année de pause qu’Ose ce court revient pour sa treizième édition. Le concept reste le même : le jeudi soir est consacré à une sélection régionale (Ose ce concours) et les deux jours suivants à la projection de la sélection francophone.
Les réalisateurs participants ont eu quatre mois pour réaliser un court métrage d’une durée maximale de sept minutes. Le thème de cette année est un regroupement de plusieurs sujets d’inspiration : la citation « nous n’avons pas les mêmes valeurs », la mise en avant de l’acteur Jean-Paul Belmondo, et l’intégration d’une photo de deux coureurs se transmettant un bâton relais.
Cette édition sera décisive pour l’association, qui opère ce festival sans subvention cette année. Cependant, ils peuvent compter sur un prix « réduit » pour la location des salles et sur l’aide de la Ville de Strasbourg quant à l’impression des supports de communication.
Les organisateurs attendent la fin de cette édition pour se remettre en question : un nouveau format pourrait voir le jour, à moins que le concept ne soit modifié. Les organisateurs espèrent aussi trouver des dates qui ne se chevauchent pas avec celles des autres festivals similaires.
À noter que pour annoncer son arrivée à Strasbourg, Ose ce court a récemment réalisé un quiz cinéma au Graffalgar, dont le succès a convaincu les organisateurs de renouveler l’expérience une à deux fois par an.
Le Festival 3M, le festival entre copains
Le week-end suivant, l’Espace K accueille la dixième édition du Festival 3M. Peu connue du grand public, cette manifestation a démarré ses projections dans des appartements de colocation, avant de s’agrandir et de se professionnaliser, d’abord chez Avila à la Meinau puis pendant deux ans au Molodoï. Pour ce dixième anniversaire, le Festival 3M investit donc la salle de théâtre de l’Espace K, rue du Howald à Strasbourg.
Le principe reste inchangé depuis dix ans : des réalisateurs ont trois mois pour réaliser un court métrage de moins de 3 mn 33 s, avec 3 mots imposés. Cette année, il s’agit de « blé », « miettes » et « préservatif ».
À noter que ce concours de courts-métrages amateurs fonctionne de manière autonome et ne demande aucune subvention à la Ville de Strasbourg.
Changement de direction pour le Marathon vidéo 48 heures
Dans le même temps, le Marathon vidéo 48 heures aura déjà commencé. Un festival qui a acquis une certaine renommée grâce à un concept un peu différent : cette fois les films ne sont pas réalisés à l’avance, le challenge est au contraire de les produire entièrement sur les deux jours de l’événement, de l’écriture du scénario au montage en passant par la réalisation proprement dite.
Après une année de pause en 2016 suite à un changement de direction, le Marathon 48h revient, avec Mathieu et Michael aux commandes. Il y a six mois les deux hommes ont décidé de reprendre l’événement, tout en conservant la même recette et le même schéma de fonctionnement.
Pas moins de 40 équipes débuteront leur travail vendredi 9 juin au soir, et l’ensemble des films ainsi produits sera projetée le dimanche soir à l’UGC Ciné-Cité Strasbourg. Soulignons que les nouveaux organisateurs pensent déjà à 2018, l’idée de délocaliser le Marathon dans d’autres villes de la région Grand Est comme Nancy, Metz, Reims a été évoquée.
Les lauréats de ces trois concours auront la chance de voir leurs courts-métrages diffusés sur l’application Ligne de Ville.
Le Plus Petit Festival du Monde reviendra …
Les habitués se seront aperçus d’un absent de marque à ce début de saison festivalier : le Plus Petit Festival du Monde, dont le concept consiste en la création d’un court métrage de seulement 5 à 10 secondes. Le PPFM fait en effet une pause cette année. La décision n’a pas été facile à prendre pour les organisateurs (Les Trolls du Multimédia), mais les projets personnels et/ou professionnels de chacun ont pris le pas sur la passion. Dans les prochains mois, une campagne de recrutement verra le jour sur Facebook, dans l’espoir de trouver de nouveaux bénévoles motivés.
Avec un tel foisonnement dans la programmation, la question de l’adhésion du public à ces rendez-vous est essentielle. Déjà tous les organisateurs pensent à 2018 : subventions, bénévoles, location des salles et… comment éviter de s’auto-cannibaliser.
Chargement des commentaires…