Doris et Eva sont travailleuses du sexe dans le Bas-Rhin, depuis près de 20 ans pour la première, huit pour la seconde. Les deux « travailleuses non salariées », selon le vocable de l’administration française, sont à l’origine de la création de la section Travail du Sexe au sein du syndicat interprofessionnel de la Confédération nationale du travail (CNT) dans le Bas-Rhin.
Une première nationale qui vise à donner aux personnes qui exercent ces professions un moyen de connaître leurs droits et d’en revendiquer de nouveaux. Car en France, depuis une loi de 2016, le travail du sexe est légal mais son achat, pénalisé (avoir recours à une prostituée est puni de 1 500 euros d’amende). Une situation législative qui a suscité une saisine jugée recevable par la Cour européenne des droits de l’Homme, car elle pourrait menacer l’intégrité physique des travailleurs et travailleuses et porter atteinte à leur vie privée.
À Rue89 Strasbourg, Doris et Eva ont accepté d’expliquer leur démarche et les revendications qu’elles entendent porter collectivement.
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