Frantisek Zvardon développe un grand intérêt pour l’être humain et la nature. Il saisit des paysages spectaculaires et donne vie aux portraits d’hommes et de femmes. Dans ses photographies, l’artiste utilise le noir et blanc – hérité de son parcours à l’Institut de photographie de Brno (République Tchèque) – afin de révéler l’immensité du monde et lui donne même un aspect fantastique.
Une fois diplômé, il a mené de nombreuses expéditions qu’il a inlassablement documenté. Depuis 1987, Frantisek Zvardon s’est intéressé à l’édition et a publié près de 300 ouvrages illustrés. Il a notamment sorti des livres sur l’Alsace qui est devenue sa région de cœur avec sa famille, en 1985, pour des raisons politiques. Il s’est depuis passionné pour les multiples ressources culturelles et naturelles alsaciennes.
Au cours de sa carrière, Frantisek Zvardon a remporté de nombreux prix internationaux, comme le prix Unesco à Vancouver en 1976, le prix Olympus à Tokyo en 2019 ou encore le Grand Prix de l’Académie d’Alsace en 2019. Des expositions valorisent aussi son œuvre, en France, en Norvège et en République Tchèque.
Une forme de vérité en noir et blanc
À travers Toute une vie, l’équipe a réfléchi à combiner les portraits des Surmas, habitant·es de la vallée de l’Omo (Éthiopie), avec les paysages emblématiques du Grand Nord. Exposer des photographies uniquement en noir et blanc permet de révéler une forme de vérité et crée une harmonie dans la salle d’exposition. D’un côté, cette technique souligne l’atmosphère et la texture des paysages et, de l’autre, elle confère une émotion aux portraits.
La scénographie lie les photographies entre elles par des rythmes et des formes similaires et invite les visiteurs et les visiteuses à explorer la relation entre les corps et l’environnement. Une place est donnée aux conditions de travail de Frantisek Zvardon. Dans un atelier aménagé, comme dans un studio classique, on le voit cadrer un portrait de groupe aligné devant un drap noir et éclairé par un réflecteur de lumière. Cela opère à une mise à distance des sujets par rapport à leur contexte et isole les corps. De ce fait, les modifications corporelles et les peintures rituelles, auxquelles les surmas accordent une grande importance, ressortent au premier plan.
L’équipe de la galerie Apollonia affectionne particulièrement Frantisek Zvardon. Son travail a déjà fait l’objet d’une exposition, Iron Heroes, en 2015, suite à l’ouverture de l’Espace Apollonia à la Robertsau. Neuf ans plus tard, une nouvelle collaboration voit le jour. Comme une rétrospective, toute une vie retrace la longue carrière du photographe et marque la pluralité de son œuvre.
Un concert est prévu le 16 novembre tandis que le bar de la galerie, le B’Art Garden, sera ouvert entre le 20 novembre et le 23 décembre. Les photographies exposées et signées par l’artiste – ainsi que les affiches et le journal d’exposition réalisés par les volontaires en service civique, Ariane Vercueil et Flora Le Pipec – seront mis en vente pour permettre au public de repartir avec un souvenir de l’exposition et de soutenir l’association Apollonia.
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