The Jesus And Mary Chain fait partie des groupes mythiques. De ceux qui se sont créés il y a plus de 30 ans (en 1983 exactement) et qui ont marqué l’histoire de la musique. Les frères Reid, à l’origine de tout, ont littéralement créé l’album référence d’un genre tout nouveau à l’époque : la noise-pop.
Psychocandy, sorti en 1985, s’est construit sur le punk et a lancé la tendance shoegaze. Il a été et restera une influence majeure pour une longue liste de groupes aujourd’hui reconnus comme My Bloody Valentine, Primal Scream, Pixies, Brian Jonestown Massacre…, amoureux de bruits autant que de mélodies.
Retour d’un groupe culte
Leur notoriété, ils la doivent à leurs prestations scéniques. Réputés pour leurs sets courts, bruyants, intenses, voire pour leur comportement parfois limite envers leur public, ce sont pourtant les 5 albums suivants qui les installent définitivement comme groupe culte jusqu’en 1998. Cette année-là, et en plein milieu d’un set, une dispute entre William Reid et Jim Reid signe la fin du groupe.
Le hiatus dure presque 10 ans, pendant lesquels chacun des frères poursuivra sa carrière solo, sans rencontrer le succès. La popularité de The Jesus and Mary Chain ne faiblit pourtant pas, leurs titres continuant d’apparaître dans des pubs ou au cinéma comme dans Lost In Translation de Sofia Coppola.
Et c’est en 2007 qu’ils réapparaissent enfin ensemble sur la scène du festival Coachella, avant d’enchaîner quelques dates internationales et de sortir un best-of et un coffret. Le groupe se reconstruit peu à peu et renaît de ses cendres.
Nouvel album et nouveau set
La suite logique, c’était un retour en studio, et la sortie de Damage and Joy l’an passé n’est évidemment pas passée inaperçue. Un nom parfait pour résumer à la fois tout l’enjeu de ce retour et le contenu même de l’album. La joie de reformer le groupe après l’évolution houleuse de la relation fraternelle des Écossais, les dégâts de la maturité après l’énergie folle de leurs débuts…
Reste à savoir ce que The Jesus And Mary Chain est devenu sur scène. Pour cela, c’est à la Laiterie que ça se passe, mardi soir. Les inconditionnels ont probablement déjà pris leur place. Pour les autres, il est encore temps de venir applaudir un groupe culte qui ne s’est jamais compromis, n’a jamais suivi les modes et continue de « n’en avoir rien à foutre de ce que les gens veulent écouter ».
La première partie sera assurée par les Belfortains de Snaabbacash. Difficile de penser à un groupe plus approprié dans les environs. En entendant leur vision du rock, on ne peut pas éviter de penser à un croisement entre Pixies, BRMC et My Bloody Valentine. Et on se dit que leur son très typé rock des 90s, qui doit probablement beaucoup à The Jesus and Mary Chain, tombera à pic pour ouvrir la soirée.
Chargement des commentaires…