Mercredi 18 décembre, le Rassemblement national a présenté sa candidate de substitution pour les élections municipales à Strasbourg. Ce remplacement fait suite au retrait de Thibault Gond-Manteaux, rattrapé par son passé violent et xénophobe fin octobre. Hombeline du Parc, 44 ans, sera donc la tête de liste du parti de Marine Le Pen pour le scrutin de mars 2020. Ancienne juriste en entreprises en Alsace (Osram, Fischer…), elle a aussi été responsable Ressources Humaines pour le parti d’extrême-droite.
En 2014, Hombeline du Parc figurait sur une liste aux élections municipales à Barr, mais n’a pas été élue. En 2015, elle a pris la tête de liste bas-rhinoise de la liste Front national de Florian Philippot. Elle siège depuis comme conseillère régionale du Grand Est toujours pour le groupe Rassemblement national, qu’elle n’a pas quitté. Elle est domiciliée « depuis quelques semaines à Strasbourg » et y a vécu plusieurs années par le passé.
S’ancrer à Strasbourg
Le slogan de la campagne sera de faire de Strasbourg une ville « populaire, sécuritaire et solidaire ». Parmi les propositions, augmenter de 20% les effectifs de la police municipale, la fin des subventions aux associations « communautaires et immigrationnistes », une critique de l’urbanisation (une position déjà portée en 2014) sans forcément s’engager sur le nombre de logements, plus de produits français dans les cantines, s’assurer que le Qatar ne finance pas la Mosquée de la Eyyub Sultan, créer un grand festival d’été pour « rayonner » (« Alain Fontanel a achevé le Festival de Musique, le plus vieux de France »). Hombeline du Parc fustige la « fastfoodisation du centre-ville et la kebabisation des quartiers ».
Sans perspective d’alliance, le Rassemblement national n’a guère vraiment de chance de l’emporter à Strasbourg. Il lui faudra passer les 10% pour figurer au second tour et envoyer des représentants dans l’hémicycle. En revanche, avoir des élus locaux investis, contrairement au tandem Schaffhauser-Abraham de 2014, permet de s’ancrer dans le débat local et le « triptyque d’élections locales » (municipales, puis départementales et régionales en 2021), avant « la reine des élections », la présidentielle de 2022, a notamment expliqué le jeune député européen Jordan Bardella venu soutenir la liste.
Parmi, les futurs colistiers présentés, l’ancien adjoint de Fabienne Keller, Jean-Claude Bader, l’eurodéputée Virginie Joron (qui sera en position non-éligible) et Laurent Husser, le plus au fait des dossiers locaux.
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