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Avec les températures négatives, 174 places de plus pour les sans-abris

La température devrait atteindre -8°C à Strasbourg dans la nuit du mardi 22 janvier au mercredi 23. Comme le seuil des -5°C est atteint, la Préfecture du Bas-Rhin annonce par communiqué l’activation du « 2è niveau » du Plan hiver pour les sans-abris. Cette situation ouvre 174 places supplémentaires dans les structures déjà existantes (hébergement collectifs ou …

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Dans l'ancien hôpital militaire Lyautey au Neuhof, certaines places du plan hiver 2017/2018 ont été pérennisées toute l'année. D'autres supplémentaires sont (ré)-ouvertes à l'hiver mais le total reste insuffisant (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

La température devrait atteindre -8°C à Strasbourg dans la nuit du mardi 22 janvier au mercredi 23. Comme le seuil des -5°C est atteint, la Préfecture du Bas-Rhin annonce par communiqué l’activation du « 2è niveau » du Plan hiver pour les sans-abris. Cette situation ouvre 174 places supplémentaires dans les structures déjà existantes (hébergement collectifs ou hôtels). Par ailleurs, les horaires des accueils de jour sont étendues pour ne pas mettre de personnes dehors et la veille des secours est intensifiée.

Sujet au conseil la veille

Le sujet s’était immiscé dans l’hémicycle du conseil municipal du 21 janvier. Interpellé par son adjoint Philippe Bies, le maire Roland Ries (PS) avait répondu qu’il tenait un gymnase à disposition mais que la Préfecture a répondu que « ce n’était pas indispensable ». Il a ajouté que le fonctionnement d’un tel lieu relevait ensuite de l’État. Roland Ries s’était engagé à « relancer » le préfet, mais il n’y a pas eu d’ouverture dès lundi soir. Le maire avait évoqué que des places étaient mobilisables par la préfecture dans les hôtels ou l’ancien hôpital militaire Lyautey, ce qui va dans le sens du communiqué de ce mardi 22 janvier.

Cet effort supplémentaire porte à 501, le nombre places temporaires prévues dans le cadre du « plan hivernal » qui début chaque 1er novembre. Elles s’ajoutent au parc de 9 051 places dans le Bas-Rhin disponibles toute l’année. Dans ce total, 3 106 sont prévues pour les demandeurs d’asile et 6 050 sans distinction de situation (en règle ou non, Français ou étranger).

Dans l'ancien hôpital militaire Lyautey au Neuhof, certaines places du plan hiver 2017/2018 ont été pérennisées toute l'année. D'autres supplémentaires sont (ré)-ouvertes à l'hiver mais le total reste insuffisant (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Dans l’ancien hôpital militaire Lyautey au Neuhof, certaines places du plan hiver 2017/2018 ont été pérennisées toute l’année. D’autres supplémentaires sont (ré)-ouvertes à l’hiver mais le total reste insuffisant (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Un nombre d’appels qui interroge

La Préfecture indique en outre que 55 demandes d’hébergement ont été adressées au 115 dans la nuit de lundi à mardi. Elle estime donc que les 174 places devraient dès lors permettre de mettre à l’abri ces personnes-là. Cet ordre de grandeur tranche avec ceux connus il y a deux ans, de plusieurs centaines (200 à 500 selon les soirs et les sources). Selon une source proche du 115, le nombre d’appels serait en fait de 300 appels pour cette nuit du 21 au 22 janvier. Le chiffre de 55 correspondrait aux personnes signalées directement par les différents maraudes. À cela s’ajoutent donc de nombreux appels spontanés d’individus qui expriment un besoin, mais ne sont pas toujours comptabilisés comme sans-abris, notamment quand ils ont une solution de repli.

Une analyse que partage Syamak Agha Babaei, vice-président de l’Eurométropole en charge de l’habitat et conseiller municipal strasbourgeois :

« Pour l’État, les seules personnes à la rue sont celles signalées au 115 par les maraudes. Elles font un travail exceptionnel, mais elles ne peuvent pas tout voir. Ce n’est pas dans les habitudes de l’État d’ouvrir plus de places que nécessaire. Ces 174 places sont une bonne nouvelle car c’est plus qu’un gymnase comme nous le proposions à la Ville, mais il faut aller plus loin si nécessaire. Et surtout, il faudrait enfin sortir d’une gestion au thermomètre que tout le monde déplore. »

C’est seulement si les températures atteignent -11°C qu’un gymnase serait alors réquisitionné directement par le préfet. Meteo France ne prévoit pas une telle évolution dans le Bas-Rhin.

Pour le groupe La Coopérative / Generation.s des places supplémentaires peuvent-être trouvées via les bailleurs sociaux et les autres communes de l’Eurométropole.


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