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Compte-rendu de la conférence de presse du Racing Club de Strasbourg

Ils étaient tous là : Patrick Spielmann, Marc Keller le nouveau patron, Philippe Richert pour la Région, Roland Ries pour Strasbourg… Tous les acteurs autour du Racing Club de Strasbourg présentent en ce moment les contours du futur du club de foot strasbourgeois. Une conférence de presse à relire ci-dessous.

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La table avec tous les intervenants (Photo PF)

Les intervenants :

  • Patrick Spielmann, président de l’association du Racing Club de Strasbourg, le garant historique,
  • Philippe Richert, président du Conseil régional d’Alsace, appelé au secours par la Ville,
  • Marc Keller, le repreneur du club et actuel patron, qui a bouclé le nouveau tour de table,
  • Roland Ries, maire de Strasbourg, qui aimerait bien que le feuilleton se tasse,
  • Egon Gindorf, ancien président du Racing Club de Strasbourg
Marc Keller remercie les personnes présentes et annonce la fin de la conférence de presse.
Marc Keller : La convention entre la SAS et l’association va être signé très bientôt. Dans les instances parisiennes, le cas Strasbourg fait jaser, donc il faut rassurer. Nous tiendrons nos engagements. Mardi, on a un nouveau rendez-vous, et un autre en novembre et un autre en juin… Ils scrutent de près les finances.
Philippe Richert : on dit souvent ce qui est bon pour l’Alsace est bon pour Strasbourg et inversement, si le dossier du RCS pouvait être un exemple de cet adage…
Marc Keller : Sur l’organigramme, je prends la responsabilité morale mais il est évident que je ne serais pas présent tous les jours car j’ai d’autres activités. Je cherche un délégué général.
Marc Keller : l’idée n’est pas de financer le club avec des investisseurs, on ne va pas remettre tous les ans 2M€.
Marc Keller précise qu’il faut pas s’attarder sur les participations publiques, qui ne sont pas le levier de développement principal du club. « Nous partons de loin, mais notre budget sera celui d’un club professionnel. »
Roland Ries précise que la participation de la ville de Strasbourg, c’est 850 000€. Le budget du RCS, c’est 2,7 M€.
François Namur, journaliste des DNA, demande comment il devra écrire le nom du futur club, s’il devra à chaque fois préciser « Alsace » derrière « Racing club de Strasbourg ». Sur le ton de la plaisanterie, Philippe Richert lui dit qu’il devra écrire « RC ALsace Strasbourg, sinon, vous allez oublié Alsace. »
MArc Keller : il y a onze partenaires autour de la table des investisseurs, on avait d’autres candidatures mais nous avons été pris par le temps, à cause de modalités juridiques.
Philippe Richert précise que la participation de la Région Alsace se situe autour de 400000€.
Roland Ries : L’objectif est bien de remonter au niveau professionnel, il est donc normal de garder un centre de formation performant. Il y aura des investissements à faire dans ce centre et dans la formation.
PR : Le centre de formation fait partie des meilleurs centres en France. Les jeunes qui en sortiront ne pourront plus être monnayés à l’issue de leur formation.
Question sur le coût du centre de formation. Patrick Spielmann répond que le centre n’est pas un coût mais un investissement. Marc Keller rappelle que le centre coûte 3 – 3,5 M€ par an. Il y aura un réajustement, mais le centre continuera d’être une partie importante du RCS.
PR : On me demande souvent s’il était normal de rattraper des erreurs avec de l’argent public… Je leur réponds qu’en ne faisant rien, les dommages seraient plus importants, et les critiques sur notre inaction n’en seraient que plus fortes.
PR : Il est important que le nom de l’Alsace soit associé à la marque, ce que personne ne conteste. Nous serons très présents sur le domaine de la formation, pour que le Racing ne soit pas seulement un sujet de discussion mais aussi un sujet d’adhésion du nord au sud de l’Alsace.
PR : Nous nous engageons avec un certain nombre de conditions, dont une certaine transparence, et la volonté d’élargir le cercle des investisseurs potentiels. C’est pourquoi je me suis rendu chez Sébastien Loeb qui met en jeu son image, dont la valeur est inestimable… Je lui ai répondu que moi aussi, je risquais beaucoup. Il m’a répondu qu’il accompagnerait la Région
PR : La raison qui m’a convaincu, c’est la volonté de Marc Keller de réformer le club et d’assainir la situation. C’est quelqu’un qui s’engage humainement, sans en faire une question financière. C’est pourquoi il a réussi à me convaincre pour une participation d’environ 600 000€.
PR : Nous avons été approchés par les acteurs du dossier et nous étions restés dans l’expectative, car nos ressources sont limitées et nous ne pouvons les augmenter.
Philippe Richert : Je suis dans une situation différente de celle de Roland Ries, la Région n’était qu’un partenaire assez lointain. Et décider d’investir dans un club quand il est au plus bas, c’est jamais facile.
RR : Nous transférerons ici une partie de la direction des sports, et la direction du club d’escrime en attendant que ses locaux au Neudorf soient disponibles.
RR: Rappelons que ce renouveau redonnera vie au stade de la Meinau, on a pu craindre à un moment que cet endroit se déserte. Actuellement 6000 spectacteurs par match, soit l’audience d’un match moyen de ligue 2.
RR : Je voudrais remercier la Région Alsace d’être spontanément venu se joindre à cette aventure.
RR : L’association sera réformée selon les conclusions de l’audit que nous avons diligenté et la marque sera sanctuarisée au sein de l’association.
RR: Où en sommes nous ? Je crois que nous avons réussi à inscrire le club dans son territoire, la ville et la région. On a un tour de table composé d’Alsaciens, comme Sébastien Loeb qui a hésité et que Philippe Richert a su convaincre.
RR : Je remercie Alain Fontanel, qui a suivi ce dossier depuis longtemps. Et Egon Gindorf, ainsi que Patrick Spielmann, qui a bien connu la tempête.
RR : Cette fois je pense que le Racing est sur de bons rails. On se souvient des inquiétudes qui se sont exprimées sur les coulisses, qui auraient pu anéantir les efforts sportifs.
Roland Ries : Je remercie Marc Keller d’avoir accepté de relever ce défi bénévolement. Lorsqu’il y a eu un dépôt de bilan, ça a été un vrai crève-coeur pour le maire que je suis.
Roland Ries : quand on voit le nombre de personnes présentes dans la salle, on comprend pourquoi on ne pouvait pas laisser le club dans cet état.
EG : Je vais demander aux journalistes de nous laisser un peu de temps… et on va travailler pour que le club soit digne de Strasbourg.
Egon Gindorf : Je ne pensais pas non plus que je reviendrais dans ces bureaux… Comme Marc l’a expliqué, nos contacts avec le maire nous ont fait comprendre que la situation du RCS était un peu triste.
MK : Je vais m’être toute notre énergie dans ce club, on remontera en ligue 2, je ne sais pas quand mais on ira. Il y aura beaucoup de sueur et beaucoup de travail.
MK : On assumera les finances de cette saison et celles de la saison prochaine. Je m’adresse à ma femme : ce n’était pas prévu, mais on sera présents.
MK : On a racheté la dénomination 1€ à Frédéric Sitterlé et on la cédera à l’association, qui représente la continuité.
MK : En 72 heures, avec des amis plus que des investisseurs, on a réuni de quoi rassurer la DNCG.
MK : une autre personne a beaucoup compté dans ma décision, Egon Gindorf, c’est lui qui m’a convaincu. Je me suis dit « on peut faire quelque chose » car j’avais Roland Ries, Philippe Richert, et Egon Gindorf… c’était un signe.
MK : ma rencontre avec Philippe Richert a été décisive, j’ai senti qu’il y avait un fort soutien pour sauver le club.
MK : je n’étais pas partant quand j’ai été approché par la Ville. Mais je me suis dit « il faut faire quelque chose pour le Racing »
La salle est bondée, de nombreuses personnes dans l’orbite du Racing sont présentes.
La conférence débuté, Marc Keller présente les intervenants.

#Philippe Richert

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