« Plus on sera nombreux à parler, moins il y aura de silence qui mènent à ces gestes. » Pour Élisabeth, le témoignage est difficile. Les mots contournent toujours le détail du drame. En début d’après-midi, jeudi 25 mai, elle ouvre une pochette grise et parcourt les documents liés à l’enquête en cours concernant le suicide de son conjoint, Frédéric, 45 ans, en mai 2020 : « Ce sont des papiers qu’on a envie de tenir à distance… » Conseillère de Pôle emploi, Élisabeth veut se battre contre le silence qui pèse sur les conditions de travail et de management au sein d’Alsace habitat :
« Frédéric n’est pas la seule victime de harcèlement. Moi je n’ai rien à perdre, j’ai déjà tout perdu. Alors je vais porter son histoire sur la place publique car cette histoire ne peut pas finir aux oubliettes. Il y a eu beaucoup de personnes harcelées. Je voudrais que d’autres victimes osent en parler. »


Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€.
Contribuez à consolider un média indépendant à Strasbourg, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.
- Paiement sécurisé
- Sans engagement
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…