Moins visibles que les projets urbanistiques d’envergure ou les extensions du tram, les aménagements de loisirs, petits ou grands, les améliorations des conditions d’utilisation de tel ou tel équipement au quotidien, sont néanmoins tout aussi présents sur Strasbourg 2028. Exemple avec l’idée d’un élargissement des horaires d’ouverture du jardin botanique (73 votes pour), alors qu’une partie des carticipants pointent du doigt le manque d’espaces verts (c’est un sujet récurrent sur le site). C’est Sébastien Brant (encore !) qui est à l’origine de l’idée. Il explique :
« Je suis parti d’un constat. Un soir, durant le week-end en été, à une heure pas tardive, j’ai trouvé portes closes. C’est dommage parce que c’est un lieu qui plait, et pas seulement dans le quartier. Je ne suis pas le seul à le déplorer, puisque c’est une discussion que j’ai déjà eu avec d’autres personnes, qui elles aussi regrettent l’inaccessibilité au site les soirs d’été. C’est dommage, c’est un lieu si agréable. »
Problème de surveillance ? De dégradations ? Il est vrai que les horaires à trous de ce jardin sont un casse-tête. A noter néanmoins que les jardins botaniques ailleurs, souvent rattachés à l’université ou à un musée, ont rarement des plages horaires très étendues.
Une antenne locale d’un grand musée national
Autre idée proposée, accueillir l’antenne d’un grand musée national, comme le musée d’Orsay à Strasbourg. Ce serait un réel atout pour la ville, rappelle un carticipant. Un projet qui, mené à Metz ou Lens a déjà porté ses fruits. À Metz, le centre Pompidou a déjà attiré près de 800 000 visiteurs. Parmi eux, 60% venaient de Lorraine ou d’Alsace, 18% d’Ile de France, et quelque 13% de l’étranger. Chiffres qui, pour l’étranger, pourrait être encore plus important à Strasbourg, du fait de la frontière toute proche. Pour le Louvre à Lens, les chiffres sont encore plus impressionnants. Le millionième visiteur était entré dans le musée après seulement 13 mois d’existence. Thomas Rousseau, à l’origine de cette idée sur le site, écrit :
« Ça pourrait renforcer par la culture l’image de Strasbourg, capitale de l’Europe. À proximité de la Petite France, et surtout le long de l’ïll cela permettrait d’agrandir le centre-ville et de mettre en valeur la rivière et ce quartier. »
Cette proposition, si elle a reçu un grand nombre d’approbations, n’est pas la seule dans ce domaine. En témoigne l’idée de construire un musée de la littérature dans l’ancienne Auberge de l’Esprit, qui a entre autre accueilli Goethe, ou encore remplacer l’actuel musée de zoologie, jugé pas très attractif, par un musée d’histoire naturelle.
Films en plein air et cinéma de quartier
Proposé par une internaute, la création d’un cinéma en plein air fait carton plein avec 128 soutiens. Celui-ci rendrait possible l’organisation d’un festival du film et permettrait aux Strasbourgeois de se retrouver ensemble, en été, au bord du Rhin, et de partager un bon moment. Léa Bricaux, à la base de l’idée, développe sur Strasbourg 2028 :
« En été, il serait intéressant d’organiser un Festival annuel sur une semaine ou un week-end, mettant en avant des films connus ou moins connus. Le tout, en plein air et au bord du Rhin ! L’endroit rêvé pour une soirée en amoureux ou un pique-nique entre potes, en plein cœur du jardin des Deux-Rives. »
Les carticipants vont même plus loin. Si l’idée plait, la démarche ne s’arrête pas là. Certains y voient déjà, de par la situation géographique du parc, une possibilité de faire découvrir certains cinéastes allemands. D’autres pour leur part imaginent un partenariat avec un cinéma strasbourgeois afin de régler une partie des questions de financement.
En matière de cinéma, d’autres propositions se font jour, comme celle de Marie-France qui milite pour une plus grande protection des petits cinémas du centre-ville. Il faut, pour elle, « éviter le monopole des grands multiplex » et conserver la possibilité de découvrir le cinéma indépendant, en version originale (VO).
Les jeunes et les sports ne sont pas en reste
Un peu partout sur Strasbourg 2028 émergent des idées qui touchent la jeunesse et les sports. L’envie de voir s’implanter un skatepark à Cronenbourg commence à faire son chemin (20 soutiens), tandis que d’autres carticipants verraient bien ce type d’infrastructure s’implanter aux abords du parc de la Citadelle. L’aménagement, rappelle le contributeur, coute généralement entre 100 000€ et 300 000€ et ne coûte pas grand-chose en entretien.
Les plus jeunes ne sont pas non plus oubliés. Certains, comme Loïc, pointent la nécessité de créer près de la médiathèque un parc à jeux pour les enfants. En se basant sur l’évolution du quartier et la forte fréquentation en journée, l’idée semble plaire à plus d’un Strasbourgeois. Toujours au même endroit, et toujours pour les enfants, une véritable ludothèque serait la bienvenue, note un autre carticipant, dans l’actuelle médiathèque, ou dans le futur bâtiment « Les Docks ».
(Edité par Marie Marty)
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : notre série sur les propositions issues de Strasbourg 2028
Chargement des commentaires…