Strasbourg : première ville de France pour les cyclistes, plein de parcs sans tabac et de projets innovants autour de l’environnement… Dans une enquête publiée mercredi 1er août, le média en ligne Explicite ternit l’image d’une ville souvent considérée comme « verte ». Le point noir de la capitale alsacienne : la pollution atmosphérique. En 2016, Strasbourg était quatrième au classement des agglomérations les plus polluées de France. Elle est à l’origine d’une réduction de l’espérance de vie de ses habitants de huit à douze mois, selon le radiologue strasbourgeois Thomas Bourdrel.
Le transport routier est présenté comme la première cause de la mauvaise qualité de l’air. Sur l’Avenue du Rhin, les poids lourds de plus de six tonnes sont bannis. Cette réglementation n’est pas bien appliquée selon l’un des riverains de la route. Il dit avoir saisi à plusieurs reprises le préfet et l’Eurométropole, qui ne répriment pas assez efficacement les poids lourds fautifs.
L’entreprise d’emballage Blue Paper épinglée
Un autre exemple de cette pollution atmosphérique : l’entreprise Blue Paper, qui fabrique du papier d’emballage à base de carton recyclé. Quand elle a changé de mode de transformation pour supprimer le gaz du processus, l’entreprise a fondé sa communication sur leur côté écolo. Pourtant, elle aurait doublé ses émissions de particules fines avec cette transition.
Explicite conteste également la légitimité du projet GCO, qui ne permettrait aucune amélioration de la qualité de l’air. Là encore, le média dénonce la stratégie de communication de l’Eurométropole autour de ses initiatives environnementales :
« D’après nos informations, [la métropole de Strasbourg] a commandé un numéro de 24 pages au magazine Alternatives économiques, pour faire la part belle au développement durable strasbourgeois, tout en utilisant la maquette du journal. »
L’enquête d’Explicite est accessible sur inscription gratuite ou abonnement.
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