Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Strasbourg met en place un « quotient unique » pour des services publics plus équitables

La Ville de Strasbourg a mis en place un « quotient familial unique » afin de différencier les tarifs de ses services selon les revenus des usagers et des usagères. Effectif pour les cantines et les abonnements CTS, ce quotient doit être étendu à tous les services de la collectivité.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.

Strasbourg met en place un « quotient unique » pour des services publics plus équitables

Des tarifs différenciés selon les revenus existent pour les services payants de la Ville de Strasbourg depuis 2010. Mais les motifs et les justificatifs demandés pouvaient varier selon les services, ce qui rendait leur utilisation complexe. Depuis la rentrée, la Ville de Strasbourg a mis en place un « quotient familial unique » (QFU), qui servira de repère pour différencier tous les tarifs des services de la Ville de Strasbourg et au-delà – de la Compagnie des transports strasbourgeois, d’autres communes de l’Eurométropole, voire de leurs partenaires.

Lors d’une présentation à la presse de ce dispositif, jeudi 19 septembre au centre administratif, Syamak Agha-Babaei, premier adjoint à la maire, a précisé que les services administratifs avaient travaillé pendant trois ans sur cette « tarification solidaire ». Concrètement, le quotient familial de la Ville de Strasbourg se calcule à partir des éléments transmis par l’administration fiscale sur les revenus des foyers.

Données de l’administration fiscale

La Ville n’a pas détaillé sa méthode mais une fois obtenu, le QFU peut servir jusqu’en août de l’année scolaire en cours pour les tarifs de la restauration scolaire, de l’accueil périscolaire, des piscines, du sport-santé et même du conservatoire. Elle prévoit en outre d’ajouter à la liste de services le stationnement et les séances d’aquagym. À terme, tous les services aux particuliers sont susceptibles d’être différenciés selon ce quotient.

« En fait, les tarifs des services publics municipaux sont déjà aidés par la collectivité », a tenu à préciser Syamak Agha-Babaei :

« Par exemple, un repas à la cantine coûte 13€. Les ménages les plus aisés paient 6,90€ et les ménages les plus modestes ne paieront que 1,40€, voire 0€ pour les enfants des familles qui sont à la rue. La mise en place du QFU va nous permettre de revoir tous ces tarifs, afin de nous assurer que “le taux d’effort” est équivalent pour chaque famille strasbourgeoise. »

Adjointe à la maire en charge des solidarités, Floriane Varieras a précisé que ce QFU ne prenait pas en compte les prestations sociales et familiales et qu’une attention particulière avait été portée aux familles monoparentales et aux étudiants étrangers.

Lancé en septembre, déjà 6 700 attestations de QFU ont été délivrées, dont 39% avec un QFU égal à zéro, soit la tranche la plus aidée. Interrogé sur le coût pour la collectivité de ces efforts sur la contribution des usagers, Syamak Agha-Babaei est resté vague en évoquant un système débutant. Cependant, il a indiqué que « le coût supplémentaire des tarifs sociaux pour la restauration scolaire et l’accueil périscolaire est de 1,2 million d’euros ».


#service public

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Plus d'options