Nous sommes en 2015 après Jésus-Christ. Toute la France est concernée par les offres low-cost de la SNCF. Toute ? Non ! Strasbourg, capitale européenne, fait figure de camp retranché dans le réseau ferroviaire à bas prix. Rue89 Strasbourg titre alors « pourquoi Strasbourg est toujours exclue des offres SNCF. » Et la vie n’est pas facile pour les Alsaciens qui cherchent à se déplacer à moindre coût…
Deux ans plus tard, la donne a changé. Les TGV à bas prix Ouigo se sont développés. La loi Macron a popularisé le transport en car, qui jusque là ignorait Strasbourg. De nouveaux services, comme TGV Pop ou TGV Max, ont ajouté Strasbourg à la carte des destinations. Le chef-lieu de la région Grand Est s’est de plus en plus intégré aux nouvelles offres commerciales proposées par la SNCF.
Une nouvelle ligne Ouigo Rennes-Strasbourg
Dernier exemple en date : le lancement, le 2 juillet 2017, d’une ligne Ouigo Rennes-Strasbourg. Les TGV Ouigo sont des trains low-cost, lancés en 2013 avec la promesse de voyager à partir de 10 euros pour les adultes et 5€ pour les enfants. Jusqu’à cette année, les destinations étaient surtout réservées au Sud et dans des gares excentrées.
Un aller-retour sera proposé par jour. Dans la direction Rennes-Strasbourg, le train partira à 12h30 pour arriver à 17h. Il desservira certaines gares en région parisienne, Marne-la-Vallée, Roissy-Charles de Gaulle et Massy. Dans l’autre sens, le départ s’effectuera à 17h39.
Il sera également possible d’aller jusqu’à Bordeaux depuis Strasbourg. Le 2 juillet 2017 marque l’ouverture de la nouvelle ligne TGV dite « Océane », qui relie Paris à Bordeaux. Des trains Ouigo y circuleront. Néanmoins depuis Strasbourg, il faudra réserver deux trains. La correspondance est assurée dans le sens Bordeaux-Strasbourg, mais dans l’autre sens, il faut prévoir une nuit en région parisienne.
TGV Pop et TGV Max, enfin à Strasbourg
Les Strasbourgeois peuvent également profiter des offres TGV Pop et TGV Max. Le service TGV Pop, testé entre septembre et novembre 2015 et renouvelé à l’été 2016, est maintenant disponible en permanence. Les réservations sont ouvertes trois jours à l’avance seulement, et les prix sont compris entre 30 et 50 euros. Pour qu’un train parte, il faut « voter » et partager son voyage sur les réseaux sociaux.
Strasbourg était, avec Lille, la seule grande ville exclue du dispositif. Il est maintenant possible de voyager en TGV Pop depuis Strasbourg jusqu’à Paris, Montpellier ou Lyon, notamment.
Les voyageurs jusqu’à la veille de leurs 28 ans peuvent également profiter de l’abonnement TGV Max, qui a, avec Ouigo, a sonné le glas d’iDTGV Max. Cette filiale « laboratoire » de la SNCF proposait des prix attractifs et des abonnements, à des passagers de tout âge. Mais elle avait de toute manière délaissé Strasbourg après quelques années.
Désormais, avec un abonnement mensuel de 79€, il est possible de voyager à volonté – ou presque – en TGV. Les places disponibles sont cependant limitées, et les trains concernés sont seulement ceux voyageant hors période de forte affluence. Mais Strasbourg est plutôt bien servie en destinations.
De nouvelles destinations Ouibus
Le service SNCF de transport en car Ouibus, né après la loi Macron en 2015, se développe également dans le Grand Est, là où l’ancienne filiale iDBus contournait l’Alsace. La SNCF rappelle qu’en 2016, 220 000 passagers on voyagé en car depuis et vers la région. Le service concerne déjà, en Alsace, Strasbourg et Mulhouse.
Depuis le mois d’avril. Trois nouvelles lignes Ouibus sont en service. La première desservira Strasbourg, Europa-Park, Mulhouse, et l’aéroport de Bâle, en Suisse. Le parc d’attractions Europa-Park sera notamment accessible depuis Strasbourg dès 5€, et depuis Mulhouse dès 7€. Une concurrence aux cars du Département (transférés à la Région) qui permettent l’aller-retour depuis la place des Halles pour 8€.
Les deux autres lignes Ouibus relieront d’une part Strasbourg, Reims et Marne-la-Vallée, et d’autre part Strasbourg, Metz et Paris-Charles de Gaulle. Il faudra débourser respectivement 15 et 19€ pour les plus petits prix. L’objectif de la SNCF est toujours de lutter contre les nouveaux moyens de déplacement, comme le covoiturage. Y compris, désormais, à Strasbourg.
Des lignes « 100% éco » le week-end, mais plus de trains de nuit
Un autre service a vu le jour, les lignes Intercités « 100% éco » qui fonctionnent les vendredis, samedis et dimanches. L’une des quatre lignes françaises relie Strasbourg à Paris, avec des arrêts à Saverne, Sarrebourg, Lunéville et Nancy, grâce à l’ancienne ligne de TGV. Il faut compter 4h25 de trajet, comme avant le TGV, à raison d’un train par jour.
Si l’on s’y prend à l’avance, le prix est de 15 euros. Il ne dépasse jamais 35 euros et 45 euros pour la première classe. Les réservations se font uniquement en ligne et les billets ne sont ni échangeables, ni remboursables. En revanche, les trains Intercités de nuit (le fameux Strasbourg-Port Bou) appartiennent désormais à l’histoire avec la fermeture de la desserte de Nice.
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