« Trois à quatre fois par semaine, on sent une odeur chimique ou de levure chez nous. » Jérôme Maréchal habite depuis cinq ans rue de la charité, à Neudorf. « Elles apparaissent ponctuellement, la plupart du temps la nuit. On dort souvent la fenêtre ouverte donc on se réveille pour la fermer. »
À Strasbourg, les nuisances olfactives représentent le deuxième motif de plaintes après le bruit selon l’Eurométropole. Une multitude de molécules sont rejetées dans l’atmosphère par les entreprises de la zone industrielle du Port autonome. Certaines provoquent des odeurs. « Cela n’est pas corrélé avec la toxicité », précise le directeur opérationnel d’Atmo Grand Est, Cyril Pallares :
« Le seul impact d’une odeur sur la santé est psychologique. Par ailleurs, les éléments toxiques peuvent être tout à fait inodores. »
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Engagée contre les atteintes à l’environnement, la rédaction suit de près les enjeux écologiques et enquête sur les alertes qui lui sont transmises, les suspicions de pollutions, les artificialisations masquées, la qualité de l’air et de l’eau… Sans Rue89 Strasbourg, des projets comme un stade de biathlon dans les Vosges, ou une route sur la colline de Lorentzen seraient bien moins connus des Alsaciens.
Thibault Vetter suit les collectifs militants et associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides comme les entrepôts d’Amazon par exemple. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.
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