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Strasbourg, nouvelle ville stratégique du FN

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Strasbourg, nouvelle ville stratégique du FN

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Beaucoup de tractations stratégiques du FN se déroulent à Strasbourg (capture d'écran)
Nombre de tractations stratégiques du FN se déroulent à Strasbourg (capture d’écran)

C’est l’un des paradoxes du Front national (FN), il accueille avec plaisir les moyens que lui attribue l’Union européenne, dont il dénonce les coûts et la bureaucratie. Le journal Le Monde se penche sur l’importance du Parlement européen de Strasbourg pour le fonctionnement du parti de Marine Le Pen.

Ses cadres se réunissent de plus en plus souvent dans la capitale alsacienne et non au siège du parti à Nanterre. Et pour cause, 7 des 8 membres du bureau exécutif sont députés européens. Les déplacements à Bruxelles se font davantage à titre individuel.

Des rencontres informelles

Lors de ces rencontres, qui ont toujours existé, mais prennent plus d’importance avec le bon score du FN aux élections européennes de mai 2014 (24 élus mais 1 dissidente), deux groupes se détachent : un autour Louis Aliot, Edouard Ferrand, Philippe Loiseau ou Dominique Martin et l’autre avec Florian Philippot, Steeve Briois et Sophie Montel.

Jean-Marie Le Pen, à sa table historique (il est élu depuis 1984) de la cantine est marginalisé, où il déjeune parfois avec Marie-Christine Arnatu. Comme le pointe le quotidien du soir, ces rencontres informelles agacent au sein-même du parti. Un collaborateur témoigne :

« Les assistants parlementaires européens se comportent un peu comme s’il ne se passait rien hors de leur périmètre. Ils oublient qu’ils ont des élus nationaux »

Dans le parti, deux lignes se dégagent vis-à-vis des institutions, observe l’assistant d’un eurodéputé de gauche :

« Il y a une vieille garde qui continue à ne pas faire grand-chose, et une nouvelle garde, beaucoup plus présente, qui joue le jeu des institutions pour mieux les casser »

Un groupe parlementaire constitué

En mars, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour abus de confiance, sur demande du Parlement européen concernant 29 assistants parlementaires, suspectés de travailler exclusivement pour le FN sur le territoire français et non à l’échelon européen comme le prévoit le règlement.

Mardi 16 juin, le parti d’extrême-droite a pu créer un groupe parlementaire, c’est-à-dire une alliance de 35 députés issus de 7 pays. Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch n’ont pas été associé à la démarche. Si le groupe tient (certaines alliances souverainistes ont connu une éphémère histoire par le passé), le parti frontiste bénéficiera de 20 millions d’euros d’ici 2019, ainsi que de davantage de bureaux ou de temps de parole.


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