« Je vous informe que l’usager ne pourra plus jamais bénéficier d’une place 115 (le numéro de téléphone de l’hébergement d’urgence, NDLR) ou d’un logement accompagné dans le Bas-Rhin. C’est une consigne stricte. Il est sur la liste rouge. » Ces mots sont issus d’un mail envoyé à l’association Caritas le 31 décembre. L’expéditeur est un responsable du service d’hébergement de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS). Il s’agit du service de l’État en charge de piloter l’hébergement d’urgence.
Cela fait suite à l’agression, par une personne hébergée, d’une travailleuse sociale à la Cité relais. Le site est géré par la Fédération de charité de Caritas. « C’est la première fois qu’on entend parler d’une liste rouge, et que l’État s’immisce autant dans le fonctionnement des structures », constate Floriane Varieras, adjointe à la maire de Strasbourg, en charge des Solidarités.


Tapages nocturnes, exclusion définitive
Soutenez un média qui donne une voix aux sans-abris
La rédaction a besoin de votre soutien pour enquêter sur ce sujet
Des visages et des témoignages d’habitants et d’habitantes du camp Eugène Imbs. Un chiffre pour donner la réalité au-delà de la communication préfectorale sur le plan Grand froid. Un reportage dans le centre d’aide pour le retour, passage obligé de nombreuses personnes sans-abri et en situation irrégulière… L’engagement de Rue89 Strasbourg sur le sans-abrisme, c’est de vous donner accès à toutes ces informations qui font rarement la Une des médias traditionnels.
Ces enquêtes et ces reportages ont un prix. C’est le temps de travail de Thibault Vetter et de Camille Balzinger, qui suivent de près, depuis plusieurs années, la problématique du manque d’hébergement d’urgence à Strasbourg et la précarité des personnes sans papier.
D’avance, merci pour votre soutien.
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…