« Si j’en n’avais rien à foutre… Pardon, excusez moi, c’est la fin de journée et j’ai pas bouffé (sic) ». En visite dans le bassin potassique d’Alsace, la ministre Barbara Pompili a usé d’un vocabulaire familier, voire grossier, avec le grand public. Le ton de cette « petite fille de mineurs » du Nord Pas-de-Calais, comme elle l’a souligné à plusieurs reprises, contrastait avec la gravité de la soirée. En visioconférence ou dans la salle, c’est pour beaucoup la seule occasion depuis 19 ans d’interpeller directement une ministre sur le dossier des déchets industriels enfouis à Stocamine, près de Mulhouse. Le tout à quelques semaines d’une décision qui semble définitive pour le centre de stockage souterrain.
Fatigue ? Manque d’arguments ? Désintérêt ? Tergiversations ? L’expression de Barbara Pompili s’est appauvrie au fur et à mesure de la soirée qui s’est étirée jusqu’à 23 heures en préfecture de Colmar. « Elle parlait beaucoup plus sérieusement avec les élus », témoigne Joseph Weisbeck, ancien mineur électricien à Stocamine (« ma caisse d’outils est toujours en bas, je l’avais laissé la veille de l’incendie ») et adjoint au maire à Wittenheim.
L’élu local a d’abord assisté à une rencontre d’environ une heure à la mine de Wittelsheim, « où elle paraissait moins catégorique », juste avant la réunion publique. Idem devant les journalistes, où elle met davantage en avant son émotion, tout en indiquant qu’elle a sa préférence pour ne plus rien remonter.
Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous
Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…