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Un squelette découvert quartier Gare sur le chantier du tram

Le chantier tram F vers Kœnighsoffen et son ancienne ville romaine avait déjà permis des découvertes antiques. Ces trouvailles étaient attendues avant même le début des travaux vu l’emplacement. Plus étonnant, la suite des opérations vient de révéler au moins un secret historique dans le quartier Gare, moins réputé pour son Histoire. Sur la place …

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Le corps était intact lors de la découverte, avant de prélever les ossements. (Photo Robert Becker)

Le chantier tram F vers Kœnighsoffen et son ancienne ville romaine avait déjà permis des découvertes antiques. Ces trouvailles étaient attendues avant même le début des travaux vu l’emplacement. Plus étonnant, la suite des opérations vient de révéler au moins un secret historique dans le quartier Gare, moins réputé pour son Histoire.

Sur la place Sainte-Aurélie, dans le parc du même nom, le corps d’une dame adulte a été découvert mardi 12 février à environ un mètre de profondeur. Il s’agissait de l’avant-dernier jour des fouilles préventives sur ce secteur, menées par une équipe d’Archéologie Alsace.

Le corps était intact lors de la découverte, avant de prélever les ossements. (Photo Robert Becker)
Le corps était intact, à l’exception de la tête détruite par un précédent chantier, lors de la découverte, avant de prélever les ossements. (Photo Robert Becker)

Une tête vers l’Est

Autour du squelette, des clous, probablement ceux du cercueil ont été retrouvés. Les scientifiques ont aussi identifié des objets métalliques au niveau de jambes, dont la nature est indéterminée. Sur place, l’archéologue Amélie Pelissier qui prélevait les os ce mercredi 13 février en début d’après-midi remarque que « la tête est orientée vers l’est et l’Église voisine », construite au XIIème siècle. Or, « au Moyen-Âge les corps étaient enterrés avec la tête vers l’ouest », ajoute l’archéologue, ce qui laisse penser que le corps est plus récent que cette époque médiévale. La nef de l’église a été reconstruite en 1765, mais comme le pointe un internaute en commentaires « les inhumations intra muros sont théoriquement interdites à Strasbourg après 1527 ».

Le crâne et les épaules ont en revanche été détruits par la construction d’une canalisation, vraisemblablement au début du XXè siècle. La terre argileuse présente à cet endroit permet une bonne préservation des ossements.

C’est ensuite l’État via la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) qui prescrit des fouilles plus avancées ou non. La mise en service des trois stations vers l’ouest de Strasbourg est prévue pour 2020.

La colonne vertébrale ne semble pas bien droite. (photo Pierre Petitcolin)
La colonne vertébrale ne semble pas bien droite. (photo Pierre Petitcolin)
C'est une équipe d'archéologues (en orange) qui a d'abord trouvé le corps lors du diagnostic. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
C’est une équipe d’archéologues (en orange) qui a d’abord trouvé le corps lors du diagnostic. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
La forme du bassin a permis de déterminer qu'il s'agit d'une femme. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
La forme du bassin a permis de déterminer qu’il s’agit d’une femme. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Les morceaux de squelette ont été prélevés et isolés dans des sacs en plastique. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Les morceaux de squelette ont été prélevés et isolés dans des sacs en plastique. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

 


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