Président de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA), Frédéric Bierry (LR) se sent porté par sa consultation plébiscitaire pour extraire l’Alsace de la Région Grand Est. Mais c’est sur un autre front politique qu’il est mis au défi : celui de la protection de l’Enfance, une compétence des Départements. En tant que vice-président de l’Assemblée des Départements de France (ADF) chargé de la Solidarité, Santé et Travail (et donc entres autres de la protection sociale de l’Enfance), c’est un sujet sur lequel il est amené à s’exprimer régulièrement dans des instances nationales.
Or il a refusé lundi qu’une Mission d’information et d’évaluation (MIE), proposée par les écologistes, s’intéresse à ce dossier. Et comme il est d’usage, le reste des 38 binômes d’élus départementaux a suivi sans broncher ce que dit leur président. La demande n’a même pas suscité de débat interne au sein des groupes de la majorité, ni entre les présidents de groupes. Les écologistes devaient rallier au moins 12 élus de la droite et du centre pour que cette MIE voit le jour.
Frédéric Bierry refuse ainsi une série d’auditions avec des spécialistes du domaine, regroupées sur six mois. Elle aurait débouché sur un rapport transpartisan et public. Comme son vice-président Nicolas Matt, Frédéric Bierry voit cette démarche comme attaque politique. Ce n’est pourtant pas la définition d’une MIE telle que prévue dans le règlement. À la Ville et à l’Eurométropole de Strasbourg, les MIE sont devenues courantes avec quatre sujets étudiés en trois ans (l’avenue du Rhin, les rats, l’opéra, la géothermie).
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