C’est samedi 1er juin que 15 films de trois minutes réalisés pendant trois mois seront projetés à L’Espace K. Dans ce festival de courts-métrages « où l’originalité de l’histoire prime sur l’aspect technique des réalisations », les équipes ont dû composer avec trois mots pour construire leur film. Les mots 2024 sont Pantoufle, Opéra et Toboggan. C’est très concret mais on peut faire confiance aux équipes pour les avoir finement détournés.
Le festival des scènes émergentes, Démostratif, sera sur le campus de l’Esplanade et alentours du mardi 4 au samedi 8 juin. Cette septième édition, sous-titrée Peurs fantômes propose 26 spectacles, à prix libre, issus d’une fine sélection parmi les jeunes espoirs de la création française. Il y a de la danse, du théâtre, du cabaret, des concerts, de la marionnette et même du cirque…
Dans ce festival de la créativité, il faut s’y aventurer à l’inconnu, tous sens aiguisés, pour découvrir des monstres marrants, des fantômes perdus ou des devineresses déglinguées… La programmation complète est à découvrir sur le site du festival avec une mise en garde : chaque spectacle n’est joué qu’une seule fois !
Bien que programmés dans l’enceinte de l’université, parfois même dans des salles de cours, tous les spectacles sont accessibles à tous. Un « village du festival », avec un bar, des foodtrucks et une librairie éphémère, est installé au cœur du campus, 22 rue René-Descartes, avec une scène extérieure qui accueillera certaines créations et la plupart des concerts et des DJs sets.
Les pastilles sucrées de Contre Temps
Le festival des musiques électroniques Contre Temps est programmé du 12 au 22 juin dans divers lieux de Strasbourg. Pour sa vingtième édition, le festival reste dans sa configuration habituelle avec d’abord les Pelouses sonores, deux après-midi tranquilles samedi 1er et dimanche 2 juin, ouverts à tous et à toutes dans l’écrin du jardin des Deux-Rives, des clubbings flottants avec Batorama et six rendez-vous plus selects à la Péniche mécanique, au Molodoï ou au studios du Rhin jusqu’à une soirée de clôture samedi 22 juin au Maillon.
Parmi les concerts, citons la présence du tranquille Morris Mobley à la soirée d’ouverture, mercredi 12 juin au Phare citadelle, qui distille un mix de guitare jazz très soft, posé sur des rythmes synthétiques. De quoi démarrer en douceur le festival.
À noter le lendemain à la Péniche mécanique, la présence du berlinois Jannis Stürtz, aka Habibi Funk. Ce DJ et fondateur du label du même nom déterre depuis dix ans les perles des musiques actuelles arabes, avant qu’elles ne sombrent sous des tombereaux d’obscurantisme, soit des morceaux incroyables d’inventivité, de vigueur et d’espoir interprétés entre les années 60 et 80. Il faut notamment lui créditer les ressorties de perles comme Sobhiya d’Al Massrieen (écouter ci-dessous) ou Only World d’Ibrahim Heswani, le « premier reggaeman lybien ». Ses mixs permettent de plonger dans une scène passée complètement inaperçue à l’époque, et dont on mesure seulement maintenant l’ampleur et la créativité.
Un festival pour 10 années de #14
Le label #14 fête dix années d’accompagnement d’artistes dans le domaine de la musique et pour l’occasion, la structure organise un petit festival, en soirée du vendredi 14 et toute la journée du samedi 15 juin dans l’espace Colod’Art à la Meinau.
« On a dix ans, c’est déjà un succès, résume Joël Beyler, directeur et fondateur de #14. Le passage du covid a mis un sérieux coup au label mais on apprécie toujours autant suivre et faire grandir les artistes émergents. Aujourd’hui, #14 propose du management, du booking, des formations et des conseils. »
Plusieurs groupes, pour la plupart strasbourgeois et accompagnés par #14, sont au programme dont Nast (pop française), Mau (pop française), Joceline (pop), The Wooden Wolf (dark folk) et Solaris Great Confusion (indie folk pop) pour la soirée de vendredi, Londe (pop), Allivm (rap français), What’s up Doc (blues rock), Grand Camino (dream rock), Grand March (rock) et Bravo Brian (electronic new wave). Une belle occasion de découvrir une partie de la scène locale émergente.
Le pianiste Brad Mehldau à Wolfi jazz
Le fort Kléber de Wolfisheim accueille du mercredi 19 au dimanche 24 juin le festival Wolfi jazz. Le festival n’a plus guère de jazz plus que le nom mais cette année, il accueille tout de même l’un des plus grands pianistes de jazz vivant, Brad Mehldau, vendredi 21 juin, ce qui fera du fort Kléber la soirée la plus sélect de la Fête de la musique. À l’heure d’écrire ces lignes, il reste encore des places pour cette soirée exceptionnelle, ce qui est très étonnant d’autant que ce sera aussi l’occasion de découvrir Maeva, un très intéressant duo strasbourgeois de soul rythmée.
La soirée, de samedi, avec Meute est complète mais il reste des places pour le concert, toujours plaisant, de Tiken Jah Fakoly jeudi 20 juin, histoire de se mettre un sourire ensoleillé sur le visage tout en levant le poing contre les injustices. À noter qu’une partie des concerts vendredi, samedi et dimanche sur la scène des douves sont en accès libre.
Les amateurs d’art ultra-contemporain, voire futuriste, peuvent se noter cette exposition annuelle strasbourgeoise toujours décalée et toujours plaisante : l’exposition éphémère des étudiants ayant fini leurs études à la Haute école des arts du Rhin. Ils exposeront leurs créations diplômantes pour les filières art, art-objet, design, design textile, didactique visuelle, illustration et communication graphique. Au même endroit et au même moment, les étudiants en scénographie proposent également leurs créations.
Vous avez noté un rendez-vous en juin que vous aimeriez recommander ? N’hésitez pas à le publier dans les commentaires de cet article.
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