Ind’hip’hop est un festival strasbourgeois organisé par l’association Pelpass. Entre le festival de Noël (Paye Ton Noël), le festival de fanfares (Fanfar’o’doï) et le festival de plein air (Pelpass Festival) en été, Ind’Hip’Hop s’installe pour attendre le printemps pendant 3 semaines dans différents lieux de la vie nocturne de Strasbourg (Mudd Club, Molodoï, Fat Black Pussycat en tête). Beaucoup de rap et de beatmaking, des artistes internationaux et locaux, Ind’Hip’Hop donne un coup de projecteur à la scène indé.
Cadre atypique dans la salle underground du Stride
Le vendredi 16 mars, c’est dans un lieu un peu plus original que le concert aura lieu : le Stride. Ce « Strasbourg Indoor Bike Park », moins de 2 ans après son inauguration, est devenu LE lieu de rencontre de tous les amoureux de VTT ou de BMX, et surtout le tout premier bike park couvert de France. Avec ses 12 000 m², l’endroit est plus qu’atypique pour un concert. Mais c’est justement là tout l’intérêt de la programmation d’Ind’Hip’Hop.
Et ce sont Géabé et Hippocampe Fou qui auront le plaisir d’y jouer. Le premier naît en banlieue parisienne mais s’installe vite à Strasbourg. Il y écrit ses textes, « cette ville a vu grandir [son] rap, a fait de [lui] un homme ». Il collabore avec le groupe Art District, et se lance dans une carrière solo émaillée de collaborations multiples avec les beatmakers du coin. Puis retourne plus tard à Paris, où ses rencontres avec les MC’s de la capitale le mènent à multiplier les scènes et les voyages.
Après deux albums, il a sorti le mois dernier « Love Always », 3e opus à la fois écorché et optimiste. Toujours, Géabé montre son amour pour une France multiculturelle (« Ma France »), son attachement à Strasbourg (« Way Back Home »), dans une poésie honnête teintée de nostalgie et d’indignation.
Géabé et Hippocampe Fou, retrouvailles au sommet
Hippocampe Fou fait partie des rencontres parisiennes de Géabé, avec qui il a d’ailleurs collaboré en 2013 sur « Le Retour d’Hélios ». Pour lui aussi, la sortie d’album est récente. Avec « Terminus », Hippocampe Fou clôt sur la terre ferme une trilogie qu’il avait commencé dans les fonds océaniques (« Aquatrip ») et fait passer par les cieux (« Céleste »). Avec son flow impressionnant, il installe toujours sur scène une énergie folle.
Les doses d’humour qu’il ne manque pas de servir au public cachent souvent des paroles intelligemment mordantes et qui font mouche, surtout quand il parle du milieu de la musique (« Underground »). Pas étonnant qu’avec Géabé, ils se soient bien trouvés. À eux deux, la soirée au Stride montrera la facette mélodique et poétique d’un hip hop français qu’on n’entend pas assez.
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