Le président du groupe SNCF était à Strasbourg jeudi 23 mars dans le cadre d’un tour de France des nouvelles régions. À la veille d’un forum pour l’emploi qui doit se tenir au Palais des congrès ce week-end, Guillaume Pépy a rappelé que 16 000 agents de la SNCF travaillent dans le Grand Est et que l’entreprise nationale en cherche 430 de plus.
La discussion, aux allures d’exposé, a permis au président et à ses collaborateurs d’aligner les chiffres du succès de la SNCF dans le Grand Est : la ligne Paris-Strasbourg, « premier TGV en termes de régularité » ; 370 millions d’euros d’investissement, etc.
Les conducteurs de cars tout aussi recherchés
Guillaume Pépy n’a lâché le fil de sa démonstration que pour permettre aux représentants des filiales de la SNCF de détailler les offres d’emploi. Ainsi Keolis, dopée par les lignes routières entre les villes, propose 66 emplois, dont 55 comme conducteur de car. « SNCF Mobilités » propose 150 emplois, dont « une cinquantaine de conducteurs de train », des contrôleurs, et des agents de maintenance. « SNCF réseau » offre 215 emplois, à des postes d’aiguilleurs ou d’agents de maintenance.
Le TGV Grand Est, « le plus cher de France » ?
Après l’exposé, ce fut malgré tout l’heure des questions. Guillaume Pépy a évacué la première, concernant le mécontentement des usagers des lignes reliant le Luxembourg d’un revers de la main :
« C’est très compliqué. Tout le trafic se concentre dans quatre ou cinq trains, toujours aux mêmes horaires. Nous aimerions dire aux entreprises que s’ils pouvaient faire commencer les gens à 9h30 au lieu de 9h, cela serait plus facile… »
De même, à la question de savoir si le TGV dans le Grand Est était bien « le plus cher de France », le président de la SNCF a opposé le prix de construction des lignes :
« La grande vitesse à un prix très élevé. Chaque kilomètre de la ligne Paris-Strasbourg a coûté 25 millions d’euros. »
Guillaume Pépy ne s’est éloigné de ses fiches que pour répondre à une question sur les conséquences de l’accident tragique du TGV d’essai à Eckwersheim. Il a d’abord rappelé qu’un rapport, commandé par la SNCF à des acteurs privés, est en ligne sur le site du groupe. Il a déclaré, visiblement irrité :
« La SNCF n’est pas encore mise en examen, nous n’avons donc pas accès au dossier. Nous ne violerons pas le secret de l’instruction, ni ne mènerons le procès à la place de la justice. Je pourrais même dire que les journalistes ont plus souvent accès au dossier que nous… »
La seule note discordante d’un exposé pourtant si bien mené.
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