Jusqu’à présent cinq hôpitaux militaires sur huit contribuaient en France à la lutte contre le Covid-19. Deux en région parisienne et trois en province, à Toulon, Marseille et Brest. Dans le Grand Est, l’hôpital militaire de Metz n’était pas en première ligne mais compte tenu de son rapprochement avec le centre hospitalier de Metz-Thionville depuis 2014, l’hôpital a continué d’accueillir des patients civils et militaires sans symptôme qui pourraient être liés au coronavirus, comme le précise un tweet de l’établissement :
L’annonce du président de la République de déployer un hôpital de campagne militaire souligne la gravité de la situation dans la région.
Appelées ambulances chirurgicales automobiles (ACA), les premiers hôpitaux de campagne militaires ont été conçus en France pendant la première guerre mondiale. Ils sont généralement utilisés lors d’opérations, notamment en extérieures.
Selon la ministre des armées, Florence Parly, la structure aussi appelé EMR-SSA (élément militaire de réanimation du Service de santé des armées) permettra d’accueillir « 30 lits de réanimation dédiés à la prise en charge patients Covid-19 ». C’est le régiment médical créé en 2011 et situé à Valbonne, à 30 km de Lyon, qui est chargé de monter l’hôpital militaire de campagne en Alsace.
Mercredi la ministre des Armées a précisé que cet hôpital de campagne sera déployé près de Mulhouse. Mardi soir, le lieutenant-colonel Olivier Desmadryl, conseiller communication de l’état major de zone de défense et de sécurité Est, a indiqué que l’emplacement a été décidé « en fonction des besoins des centres hospitaliers. » Il devrait être opérationnel dans la semaine.
Un hôpital de campagne à Mulhouse
À la structure mobile devrait s’ajouter la mise à disposition d’un module de réanimation pour patient à haute élongation d’évacuation (Morphée). Ces avions, C135 ou MRTT Phénix, sont aménagés pour transporter entre 6 et 12 patients, comme le précise le lieutenant-colonel Olivier Desmadryl :
« Normalement, ces avions sont prévus pour évacuer les blessés en opération en Afghanistan ou au Mali. Ils sont conçus pour faire entre 6 000 et 10 000 km sans escale. »
Dans le cas présent, face à la crise sanitaire, ils permettent de déplacer les patients d’un hôpital à un autre afin de désengorger les services de réanimation alsaciens saturés.
Chargement des commentaires…