Est-ce que la loi de sécurité globale est en train de devenir la loi Travail du quinquennat d’Emmanuel Macron ? En 2016, après des mois de manifestations hostiles, la loi Travail avait finalement été adoptée mais elle avait durablement essorés les Socialistes alors au pouvoir.
Contre le projet de loi de Sécurité globale, une nouvelle fois, une vingtaine d’associations, collectifs et partis, plutôt à gauche, appellent à protester samedi 9 janvier à Strasbourg contre la loi de sécurité globale, toujours à l’agenda du gouvernement et du parlement.
Le retrait ou rien…
Les organisateurs de cette septième manifestation à Strasbourg demandent le retrait total du projet de loi. Le gouvernement, embarrassé par des appels internationaux critiques, dont un émanant du Conseil de l’Europe, a proposé une commission pour réécrire l’article 24 de cette loi, qui prévoyait d’inclure dans la loi de 1881 sur la liberté d’expression un délit d’intention (nuire aux forces de l’ordre).
Mais la loi contient bien d’autres dispositions renforçant l’arsenal sécuritaire, dont l’utilisation de moyens technologiques comme des drones pour les forces de l’ordre, dans des conditions très larges, ainsi que l’extension des pouvoirs des policiers municipaux et des agents de sécurité privés.
Dans un communiqué la coordination contre le projet de loi a indiqué que « les parlementaires se sont contentés d’effets d’annonce s’agissant de la réécriture de l’article 24 », promise en réponse au tollé suscité par la mesure. Et le Sénat « semble vouloir fusionner » ce texte « avec l’article 18 du projet de loi “confortant les principes républicains”, précédemment nommée “contre le séparatisme”. » Cette coordination a demandé un rendez-vous au Premier ministre et au président de la République, demandes restées sans réponse à ce jour.
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