Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Sept groupuscules d’extrême droite existent à Strasbourg selon une enquête de StreetPress

Dans une grande enquête participative, le média indépendant StreetPress recense 320 sections locales de groupuscules d’extrême droite radicale en France. Parmi elles, sept à Strasbourg.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.

Sept groupuscules d’extrême droite existent à Strasbourg selon une enquête de StreetPress

Sur la carte interactive publiée par StreetPress mardi 5 novembre, 320 sections locales et actives de groupuscules d’extrême droite radicale sont recensées. Construit pendant plus d’un an grâce à la participation des lecteurs et lectrices dont les journalistes ont vérifié les informations, l’outil permet également de connaître l’histoire de ces groupes. Ils sont, selon l’enquête, présents dans 130 villes à travers la France.

À Strasbourg, sept groupes sont listés, mais il en existerait aussi un à Saverne, deux à Colmar et quatre à Mulhouse. Pour les répertorier, StreetPress les a triés en cinq grandes familles : les identitaires, les confusionnistes, les nationalistes-révolutionnaires, les monarchistes et les catholiques intégristes.

Trois groupuscules nationalistes-révolutionnaires

Un premier groupuscule identifié a déjà fait l’objet de nombreuses enquêtes de Rue89 Strasbourg. Il s’agit des Strasbourg Offender, dont StreetPress considère qu’ils comportent une vingtaine de membres. Présents à certains matchs du Racing, ils ont agressé les proches, noirs, d’un des joueurs de l’équipe en avril 2022. En 2019, ils ont attaqué des supporters israéliens du Maccabi Haïfa et revendiqué leur action avec des saluts nazis.

Le second groupuscule s’appelle Les Vouivres et s’est importé du Val-de-Marne où il est né en 2022. Il compterait une dizaine de membres à Strasbourg et se contenterait pour l’instant de coller des stickers et de s’entraîner à boxer.

Le troisième groupuscule identitaire se nomme Les Lansquenets et a été fondé à Strasbourg en 2022, décrit par StreetPress comme l’orphelin du Bastion Social, dissous en 2019 pour « provocation à des manifestations armées dans la rue » et « provocation ou propagation d’idées incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Ils seraient entre 10 et 20 et auraient les mêmes activités que lorsqu’ils agissaient au nom du Bastion Social, organisant conférences et cours de boxe.

Des intégristes et des identitaires

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est une société catholique intégriste « réactionnaire, homophobe, anti-républicaine ». Considérée comme un « phénomène sectaire » par la Miviludes depuis 2017, elle compte 15 000 membres en France et une section à Strasbourg.

La cocarde est quant à elle un mouvement étudiant , où « on croise aussi bien des militants identitaires que des néofascistes ou des royalistes ». Le candidat du Rassemblement national (RN) aux législatives dans la 5e circonscription du Bas-Rhin, Thomas Estève, y était militant à Mulhouse, et trois autres membres du RN candidats ou suppléants à ces élections en Alsace avaient des liens avec ce groupuscule, selon une enquête de Rue89 Strasbourg.

Deux autres groupuscules, monarchistes, sont répertoriés par StreetPress : l’Action française et Strasbourg royaliste – Action légitimiste.


#extrême droite

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Partager
Plus d'options