Une ligne a redémarré peu avant Noël à l’usine d’incinération des ordures ménagères de Strasbourg. Les deux fours encore exploités par Sénerval pendant la rénovation de deux autres étaient à l’arrêt depuis le 15 octobre suite à des fuites de chaudière.
La réouverture d’une de deux lignes doit permettre de traiter 3000 tonnes de déchets par mois, soit à peine 18% des déchets à traiter dans l’agglomération. Le reste va continuer d’être envoyé sur les sites Suez de Sausheim et Schweighouse en Alsace, mais aussi en Allemagne et surtout vers les sites de Véolia en Champagne-Ardennes. Ces derniers ont traité 60% des déchets strasbourgeois cet automne et ont une autorisation exceptionnelle d’exploitation des ordures de Strasbourg jusqu’à la fin du mois de mars 2016.
Pendant l’arrêt total de l’usine, le détournement des déchets a coûté 100 000 euros par jour à l’Eurométropole, propriétaire de l’usine.
Au micro de France 3, Françoise Bey, vice-présidente de l’Eurométropole en charge des déchets, se veut optimiste pour la réouverture de l’usine :
« On espère que la ligne 2 va redémarrer courant janvier, pour qu’on puisse incinérer 400 tonnes par jour (sur 750 en tout, ndlr), et qu’on va alléger un peu la facture. »
La remise en état de l’usine d’incinération strasbourgeoise est un gouffre financier pour l’Eurométropole. Le désamiantage des installations, à la charge de la collectivité, ralentit les travaux sur des équipements déjà fragiles. Pour le moment la facture totale s’élève à 78,5 millions d’euros pour la collectivité.
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