Avec six soirées entièrement dédiées au blues, il y en aura pour tous les goûts au Camionneur. En lever de rideau, lundi soir 27 octobre, Joe Filisko et Eric Noden viendront distiller leur blues made in Chicago fait d’harmonica et de guitare électrique, version finger-picking.
Bien plus chauds et funky, et surtout bien imprégnés de soul, les Buttshakers seront au rendez-vous du groove le jeudi 30 octobre avec leur formule cuivres-basse-batterie idéale pour dynamiter une scène. Dans la lignée des Madrilènes Sweet Vandals ou des encore plus sensationnels Barcelonais The Excitements, les six Buttshakers lyonnais, emmenés par la détonante Ciara Thompson, n’en sont pas pour autant moins épicés que leurs congénères espagnols. Bien au contraire !
Et en plus de cela, leur mot d’ordre est clair : se bouger les fesses (ou remuer son popotin, c’est selon) vec une part certaine de fantasme…
Pour le samedi soir 1er novembre, retour à un blues plus classique et mature à travers la rencontre de deux vieux compères fous amoureux de blues : Larry Garner, exubérant guitariste-chanteur américain né dans le berceau de Louisiane (à Baton Rouge) et le plus effacé mais non moins incandescent et atypique Allemand Michael van Merwyk, également chanteur et guitariste et doté d’une bien sympathique Weissenborn hawaïenne aux sonorités fruitées et exotiques.
Lucky Peterson, légende vivante du blues
Outre cette programmation déjà bien relevée, le Camionneur accueillera aussi quelques pointures. Avec sa gueule carrée à la beauté polaire, Bror Gunnar Jansson déroulera son blues rugueux et électrique le mercredi 29 octobre. Seul en scène, le Suédois esquisse un tableau d’Apocalypse, à la guitare, à la batterie et au micro, hurlant à la mort et au meurtre, doigts en sang et muscles éprouvés par tant d’implication physique. Son sombre blues primitif distille un venin mortel mais addictif. Impossible d’y échapper.
Pour la soirée du vendredi 31 octobre, pas d’horreurs en stock. Mais un blues inspiré de l’école de Chicago avec le Toulonnais Nico Wayne Toussaint et son groupe au blues-rock à l’esthétique mélodique tout droit sortie des années 50-60.
Lui, en revanche, a connu la scène de la toute fin des années 60, devenu aujourd’hui référence absolue en matière de blues contemporain : Lucky Peterson. Le quinquagénaire, natif de Buffalo dans l’Etat de New York, sera sur scène le mardi 28 octobre, fort d’un nouvel album sorti au printemps dernier, The Son of a Bluesman, porté par ce message à valeur intemporelle, I’m Still Here :
Organiste, guitariste et chanteur au timbre grave et profond, Lucky Peterson peut s’enorgueillir d’avoir côtoyé les plus illustres depuis le début de sa carrière lancée très tôt, à 5 ans, en 1969, par le grand Willie Dixon : Muddy Waters, Buddy Guy, Jimmy Reed, Koko Taylor. Autant de légendes qui contribuent à écrire celle de Lucky Peterson. Et à l’élever, progressivement, au panthéon du blues.
Y aller
La semaine du Blues, du 27 octobre au 1er novembre au Camionneur, 14 rue Georges Wodli à Strasbourg. Informations, tarifs et réservations sur l’agenda des sorties de Rue89 Strasbourg.
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