En amont des 14e Assises des violences faites aux femmes, organisées les 29 et 30 novembre par la Ville de Strasbourg, plus de 80 rendez-vous sont proposés aux Strasbourgeoises et Strasbourgeois dans le cadre d’une version grand public de l’évènement (appelée le Off des Assises).
Créer son podcast
Dimanche 17 novembre, l’INA invite à créer son propre podcast grâce à ses archives. Au Shadok, des professionnels de l’information guideront les participantes et participants dans le montage des sons disponibles, sélectionnés selon cinq thèmes « en lien avec la lutte pour l’égalité de genre ».
À l’issue de quatre heures d’atelier, les podcasts réalisés en équipe seront diffusés dans la salle et pourront être écoutés autour d’un verre partagé.
Apprendre le consentement aux enfants
Forcer à embrasser pour saluer, est-ce de la politesse ou une forme de violence ? Difficile question que celle du consentement expliqué aux enfants. Dans ses locaux, mardi 12 novembre, le Planning familial propose un temps d’échange sur comment les adultes peuvent parler aux jeunes de ce que les autres adultes n’ont pas le droit de leur faire. L’association partagera ses méthodes et ses outils.
Spectacles vivants et féministes
La compagnie Reviens pour discuter jouera son spectacle Je ne puis plus attendre, mon cœur est bien trop lourd à 14h30 et à 17h samedi 9 novembre à l’Espace égalité au Port du Rhin. La pièce de quinze minutes a été conçue pour sensibiliser sur l’homophobie dans les collèges ou les lycées.
Écrite en alexandrins, elle raconte dans un style satirique l’aveu d’Agnès à son amie Georgette. La première confie qu’elle éprouve des sentiments amoureux sortant des normes sociales, ce qui provoque l’angoisse de Georgette. Le spectacle a lieu en même temps que les portes ouvertes de l’Espace égalité, qui pourra être visité avant ou après une représentation.
Dans le spectacle Madame pirate, la Compagnie Secousses met en scène un personnage qui questionne l’émancipation féminine sur plusieurs époques. La représentation sera destinée à un public âgé de huit ans et plus mercredi 20 novembre au centre socioculturel de la Montagne Verte.
Elle aborde des questions telles que « Qu’est-ce qu’être une fille ? Une cheffe pirate ? Une capitaine d’équipe de foot ? C’est quoi le pouvoir féminin ? Que peut-on apprendre de ses ancêtres ? À qui appartient la cour d’école ? ».
Vendredi 22 novembre, c’est au tour de Club Poésie de mettre en musique les récits féministes de Monique Wittig, d’Ovidie ou encore de bell hooks. Tantôt jazz, tantôt militants, les morceaux seront accompagnés par un violon, une contrebasse et un piano. Intitulé Sous leurs mots, le spectacle est à destination de tous les publics.
Jeudi 28 novembre, la Pokop accueille la compagnie La Grenade et son spectacle Déborder. Celui-ci propose au public de « plonger dans un cauchemar » :
« Celui de Frida, une jeune femme grosse, qui s’est construite avec les cases étroites et les définitions réductrices que la société lui a transmises. »
Pendant 1h20, le personnage rêve et ne contrôle pas tout. Elle cherche son identité, à la frontière entre ses désirs, les injonctions et les normes desquelles elle doit s’affranchir.
Ateliers pour les femmes
Samedi 9 novembre, de 9h à midi, les associations À corps de soi et Cité des lionnes organisent un cercle de parole pour femmes exclusivement, autour de la question de l’indépendance financière comme moyen d’émancipation des violences. À destination des femmes adultes, le cercle invite donc à voir les finances et l’indépendance comme un « levier pour reprendre le pouvoir ».
Proposant une garde d’enfants sur place, les organisatrices entendent libérer la parole et les échanges sur le sujet souvent tabou de l’argent, étant donné qu’il fait partie du continuum des violences faites aux femmes. En 2021, 20% des appelantes du numéro national d’aide aux femmes victimes de violences dénonçaient une violence économique au sein du couple.
Mardi 12 novembre, ces mêmes associations organisent un second temps pour les femmes, de 18h à 21h. Cette fois, les échanges porteront sur la thématique de l’estime de soi :
« Se connaître et s’aimer sont des forces essentielles pour construire une vie épanouie et se protéger des violences. Nous explorerons ce qu’est l’estime de soi et comment elle peut devenir un véritable bouclier face aux situations de violence. »
Parfois présentée comme un outil d’émancipation, l’estime de soi est également considérée par l’autrice féministe Gloria Steinem comme une arme politique. Elle trouve ainsi que les femmes en grandissant ont moins d’estime d’elles-mêmes, alors que les hommes s’estiment toujours autant. Cette estime de soi permet notamment de faire face aux obstacles, lorsque son absence peut augmenter les risques de dépression ou favoriser l’anxiété. Là encore, une garde d’enfants est proposée sur place.
L’association Ru’elles organise un atelier d’écriture destiné aux femmes sur le pouvoir, leur place dans la société et leur liberté. Il s’inspire de l’autrice afroféministe américaine Angela Davis et sera suivi d’une sensibilisation aux luttes pour l’égalité des genres.
Autrice de Femmes, race et classe, de La liberté est une lutte perpétuelle ou encore de Les prisons sont-elles obsolètes ?, Angela Davis est considérée comme une icône des luttes féministes et antiracistes.
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