Qui est ce petit personnage qui sillonne le globe à deux-roues ? Les auteurs de Sasha et les vélos aiment laisser parler en premier les lecteurs et journalistes. Il ? Elle ? « C’est un personnage non-genré », s’amuse Ariane Pinel, l’illustratrice. Cela peut donc être un garçon ou une fille.
Le scénario ? Sasha reçoit un vélo pour son anniversaire. Un vélo qui va l’emmener à la rencontre d’autres bicyclettes à travers le globe. Pédalo, Grand-bi, VTT, vélo-cargo… « Tous les vélos dessinés existent vraiment », assure l’artiste.
Une collaboration strasbourgeoise
Les lecteurs de Rue89 Strasbourg ont déjà pu voir les coups de crayon d’Ariane Pinel, trentenaire. En avril 2019, elle racontait sa semaine chez un maraîcher du Ried. Elle a illustré notre série d’été 2018 « Se choper à Strasbourg » ou des sujets plus lourds comme l’affaire Naomi Musenga ou le harcèlement.
Cet ouvrage pour enfants est le fruit d’une rencontre avec Joel Henry. Explorateur original et auteur de 65 ans, il a aussi publié des billets de blog sur des excursions absurdes aux débuts de Rue89 Strasbourg.
Achevé fin 2019, ce travail a nécessité un an :
« Nous nous sommes rencontrés dans l’idée de faire un projet ensemble. On se retrouvait pour chercher des idées et on s’est retrouvé tous les deux sur le vélo qu’on utilise au quotidien. À Strasbourg, on peut tout faire à vélo et dans le livre, c’est aussi le message, Sasha peut aller partout. C’est aussi une idée générale que l’on diffuse ailleurs à travers ce livre. »
Ariane Pinel
Avec Sasha et les vélos, Ariane Pinel publie son premier album Jeunesse. Par le passé, elle a déjà réalisé des bandes dessinées et des romans illustrés.
Inspirée par les peintres flamands
Chaque double page consiste en une grande illustration, surmontée de quelques lignes de texte. Cette présentation a un objectif selon Ariane Pinel :
« J’ai ce souvenir de regarder des grands livres que l’on peut re-regarder à l’infini. Sur chaque double page, il y a Sasha à trouver et beaucoup de petits détails à découvrir. »
Quelle est la principale source d’inspiration de ces grandes compositions ? D’autres livres pour enfants ? Des jeux ? Pas vraiment. Ariane Pinel réfléchit… « Les tableaux des peintres hollandais Bosch et Bruegel » . Mais le mouvement primitif flamand n’a guère représenté les vélos.
Chargement des commentaires…