22 structures et associations strasbourgeoises ont décidé de se fédérer sous le nom de Collectif contre la précarité Strasbourg-Eurométropole. Pour son lancement, elles invitent à un « rassemblement solidaire » samedi 27 mai, à 11 heures sur le parvis de la gare de Strasbourg.
L’occasion pour les strasbourgeois et strasbourgeoises de venir à la rencontre d’associations nationales (Caritas, le Secours populaire, Médecins du monde) et locales (Alt, association l’Ilot, la Cloche). Toutes œuvrent dans la lutte contre la précarité, à travers l’accès à l’hébergement d’urgence, l’aide alimentaire ou l’accès au soin par exemple.
« Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités »
Dans un communiqué publié le 22 mai 2023 sur la page Facebook du collectif, les organisations détaillent leurs axes d’action contre la précarité. En unissant leurs voix, elles aspirent à « alerter les pouvoirs publics et les citoyens sur la situation des personnes à la rue notamment, être force de proposition et associées aux orientations définies ».
Gabrielle Clar, de l’association Abribus, est l’une des porte-paroles du collectif :
« L’état de la précarité à Strasbourg est catastrophique. Elle explose littéralement. Ce collectif a pour vocation de rassembler les acteurs de terrain pour s’échanger des informations et constituer des plaidoyer communs. Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités. Si les personnes hébergées dans des hôtels avaient accès à une cuisine par exemple, elles n’auraient pas besoin de l’aide des maraudes pour se nourrir. »
Le Collectif contre la précarité Strasbourg-Eurométropole se base sur une charte à laquelle les structures adhérent. Six piliers y sont exposés : droit au logement et hébergement d’urgence ; accès à l’alimentation, à l’eau et à l’hygiène ; accès aux droits sociaux ; droit à la santé ; droit à l’épanouissement du corps et de l’esprit ; droit à la parole et à la participation.
« Si 20 associations disent la même chose, ça pèse plus qu’une seule »
Chacun de ces axes est normalement assuré par différentes institutions comme la préfecture (l’État), la Ville ou l’Eurométropole.
Gabrielle Clar précise :
« Le but n’est pas de taper sur une institution en particulier. Plutôt, nous voulons que notre voix porte auprès d’elles et si 20 associations disent la même chose, ça pèse plus qu’une seule. C’est un projet à long terme, nous ne prétendons pas proposer des solutions immédiates. »
Les expertises des structures permettent une approche transversale des enjeux liés à la précarité :
« Nous travaillons tous avec le même public, à des moments différents, c’est pour ça que notre collaboration est intéressante. Ça nous permet de nous rencontrer quelle que soit la taille de la structure et de mettre en commun nos observations. »
Chargement des commentaires…