L’origine
Le groupe est né de la rencontre de Franck et Malika. Franck se souvient avoir été marqué, lors d’une fête dans les locaux de la communauté Emmaus, par la voix de Malika qui pourtant, ce jour là, chantait dans une casserole sous un tipee ! Les musiciens se sont succédés autour du duo de choc : un joueur de vielle à roue, deux bassistes, un joueur de oud, des percussionnistes, des guitaristes et un accordéoniste. « Bal pygmée est fait de rencontres » rappelle Franck.
Depuis 3 ans, le groupe s’est stabilisé avec l’arrivée d’Antoine et de Francis. Chacun a ses spécialités ; Malika chante, fait de la percussion et utilise le mégaphone comme personne. Franck a comme instruments de prédilection la basse électrique, la clarinette, la flûte et les percussions. Il assure les chœurs et chante en alsacien. Antoine, quant à lui, joue de l’accordéon, du synthé, de la percussion. Francis, en plus d’être batteur, est connu pour être un très bon imitateur des animaux de la basse cour ! Le groupe compose ses titres en retravaillant des mélodies et des rythmiques issues de longues séances d’improvisations. Selon Franck, cette configuration permet à Bal Pygmée de développer un son encore plus personnel, plus électrique et encore plus indéfinissable, alors qu’avant le groupe était plutôt classé dans la catégorie « chanson festive et acoustique ».
Le côté bigarré du groupe s’illustre dans la chanson en dialecte « Dodekopf mit bigoudi », juron alsacien typique signifiant « tête de mort à bigoudi ». Sur un air brésilien, les paroles reprennent un florilège de noms d’oiseaux et d’images surréalistes avec des passages clairement « schnaps, sex and ouhmpapa ». S’ensuivent des imitations d’animaux de la ferme. Et le morceau se termine par un magnifique yodel pounk tyrolien !
L’implication dans le quartier
Cette mixité, ces mélanges, inhérents aux créations de bal pygmée, sont aussi des valeurs véhiculées par les différents membres du groupe à travers leur engagement dans la société et dans le quartier. Ils souhaitent préserver un lieu de vie populaire et multiculturel, aménageant une place pour tous. D’ailleurs, Franck représente « bal pygmée » dans le Conseil de quartier. Leur association s’occupe depuis 2 ans de la programmation et de l’aspect technique de la fête du quartier gare. Ils ont aussi joué pour les sans-papiers, les personnes handicapées, les sans-abris.
La scène et la rue
Le groupe met de l’énergie dans les idées et dans les projets. La formation affiche plus de 200 dates de concert, bal pygmée développant une formule de scène et une de rue. La formule de rue consiste en une fanfare de poche déambulatoire qui leur permet de jouer hors du circuit classique des bars et des salles de musiques, sous d’autres horizons, lors de fêtes de villages, de manifestations ou de festivals estampillés « Arts de la Rue ».
Des revendications pour la scène locale
Trouver des dates, créer son réseau, communiquer, gérer la technique, établir des contrats, sont autant de tâches complémentaires à la création, indispensables au développement du groupe, nécessitant de nombreuses heures passées hors du local de répétition. Si Franck ne nie pas le côté formateur de ce travail global, il aimerait bien qu’à Strasbourg, des structures puissent être aidées afin d’accompagner des groupes comme eux ! « Nous militons depuis trop longtemps pour l’ouverture d’une nouvelle salle de concert, de locaux de répétitions, de lieux de résidences, de bureaux pour les associations locale ».
Le disque et le concert
Toutes ces démarches n’auront pas tari l’inspiration du groupe, puisque en janvier 2013, ils enregistrent au Downtown Studio aux Remparts. En attendant d’écouter leur disque, c’est ce samedi 10 novembre à 21 heures au Kitsch’n Bar (8 quai Charles Altorffer) qu’on se fera un plaisir d’aller voir « bal pygmée ».
Y aller
Concert de Bal Pygmée, samedi 10 novembre à partir de 21h au Kitsch n’ Bar, 8 quai Charles Altorffer à Strasbourg. Le site du groupe.
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