À trois jour du premier tour de l’élection présidentielle, le maire de Strasbourg Roland Ries (PS) semble finalement pencher pour Emmanuel Macron ou du moins le laisse entendre fortement.
Dans un communiqué, le maire appelle ses « concitoyens à prendre leurs responsabilités » :
« À trois jours du scrutin, il faut privilégier l’essentiel et assurer tout ce qui pourra préserver nos valeurs : l’Europe, la paix, la sécurité, la solidarité, la capacité à réformer et à faire avancer le pays vers une nouvelle croissance mieux partagée. »
Si l’on suit les sondages…
Qui porte le mieux ces valeurs ? Son texte ne donne aucun nom. Mais Roland Ries se dit défavorable à un second tour avec « deux propositions populistes, anti-européennes, anti-Otan, et particulièrement dangereuses pour notre économie » ou « entre une candidate d’extrême droite et un candidat de droite bousculé par les affaires ». Autrement dit, pas de duel entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, ni entre François Fillon et Marine Le Pen.
Le terme « privilégier l’essentiel » suppose que le candidat de son parti, loin du quatuor de tête dans les sondages, n’est pas à même de les défendre au second tour. Par élimination, il ne resterait plus que… Emmanuel Macron.
Roland Ries dit calquer sa position sur le Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui attaque nommément les programmes de Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon dans sa propre déclaration. Sans mentionner sa préférence entre les deux ministres qu’il a côtoyé au gouvernement.
Face au populisme et à l'outrance, soyons à la hauteur de l'enjeu de cette élection. pic.twitter.com/RGbbK6wWzL
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) April 18, 2017
Loyal avec le résultat de la primaire jusque-là
Roland Ries avait été aperçu à un des premiers meeting d’Emmanuel Macron en juillet, mais depuis avait pris ses distances avec l’ancien Ministre de l’Économie, une fois qu’il a quitté le gouvernement et renoncé à participer à la primaire du PS et ses alliés.
Après la primaire, où il avait soutenu Manuel Valls, l’édile avait tout de suite dit qu’il soutenait Benoît Hamon et réaffirmé ce vote par la suite, sans pour autant faire campagne activement.
Comme son premier adjoint, Alain Fontanel
Sa décision intervient deux jours après celle de son premier adjoint, Alain Fontanel, qui a clairement dit voter pour le candidat d’ »En Marche », avec des arguments similaires. Les réactions dans une partie de sa municipalité, qui fait campagne pour Benoît Hamon, risquent d’être courroucées, bien que chacun peut interpréter ce texte là comme il l’entend.
Le choix d’Alain Fontanel a par exemple été qualifié de « personnel et opportuniste » par un autre adjoint au maire, Mathieu Cahn. Tout en sous-entendus, toujours.
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