Monsieur le Maire,
Je souhaite attirer votre attention sur l’état de la forêt de la Robertsau. Je tiens à saluer tout d’abord la remise en eau et la résurrection du Canal des Français qui était attendue par tous les Robertsauviens et tous les promeneurs du Parc de Pourtalès.
Pour l’instant l’eau s’approche de l’ancien étang derrière le château et l’on aimerait savoir si cet étang sera lui aussi restitué. Voilà une première question.
Mais c’est l’ensemble de cette forêt que je voudrais évoquer. Nous avons la chance d’avoir des forêts de proximité qui constituent notre poumon vert et un formidable capital loisir et santé pour tous nos concitoyens. La forêt de la Robertsau s’étend sur 493 ha, et on attend toujours son classement en réserve naturelle. Sur le site internet de la Ville on peut lire aussi : « pour le massif de la Robertsau, un plan d’aménagement demande à être réalisé. L’objectif est de garantir, sur le long terme, un fonctionnement de l’écosystème en équilibre dynamique avec son environnement, capable d’évoluer et de s’adapter naturellement. » Très bien, mais où en est-on au juste ?
Lorsqu’on s‘y promène on ne peut manquer d’être frappé par une sorte de déshérence, un vrai laisser aller. Tout au long des chemins et des sentiers de troncs jonchent le sol et pourrissent.
Ètat de déshérence
Il semble n’y avoir aucun entretien.
Du temps du maire Rudloff, en 1984, la Ville avait développé une belle politique de valorisation de nos forêts avec introduction de chevaux de traits pour le nettoyage et aussi un plan de remise en eaux vives des bras morts du Rhin. Les effets furent spectaculaires pour la revivification de la forêt avec une satisfaction immense de tous les promeneurs amoureux de la forêt.
Aujourd’hui, on a le sentiment que nettoyer les bois et curer tous ces canaux à eaux stagnantes entrelacés dans la forêt n’est plus à l’ordre du jour. Je me demande si ce laisser aller est volontaire et si la méthode actuelle de gestion de la forêt ne consiste pas, pour la municipalité, à la laisser pourrir sur pieds.
Pourtant cet aspect n’est pas constitutif d’un modèle originel de la forêt que pourraient souhaiter des fanatiques du retour à la préhistoire, mais plutôt d’un incroyable désordre peu engageant. Une forêt, à plus forte raison forêt de loisir, doit être entretenue.
Cet état de fait est particulièrement visible le long de cette belle promenade qui part près du gros blockhaus après le Fuchs am Buckel, par le Bunker Straessel puis le long du Steingiessen et de ses berges jusqu’au pont de la grande digue.
Je vous invite à vous y balader, à contempler l’état de la rivière. Je suis certain que comme moi vous serez frappé par la saleté et le laisser aller qui impactent ces sites. Au minimum, pourrait-on se débarrasser des détritus et ordures qui s’y accumulent ?
Parcours sportif à l’abandon
J’en profite pour évoquer aussi l’état d’abandon dans lequel se trouve, à proximité, le « parcours sportif » de la Robertsau, le premier installé à Strasbourg. Il est dans un état d’abandon décourageant. Non seulement son environnement est constitué de troncs d’arbres pourrissant à même le sol, par des traces d’anciens bras morts du Rhin où stagnent des mares d’eau croupissante, surtout, les installations sont, pour un bon tiers, hors d’usage ou carrément détruites. Je pense notamment aux agrès 6/8/10/14/16.
Bref, ce parcours sportif est dans un état indigne de notre ville.
Je vous remercie de prêter attention à mon courrier et je me permets de vous inviter à rendre cette forêt à nouveau attractive et à rénover le parcours sportif.
Robert Grossmann
Ancien maire-délégué de Strasbourg
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