La réunion publique dédiée à l’avenir du centre social et culturel (CSC) de l’Elsau commence dans un long brouhaha. Mardi 18 mars, vers 18h, Guillaume Libsig et Hülliya Turan, adjoints à la maire de Strasbourg, viennent d’entrer dans une salle de l’école Léonard de Vinci avec la préfète à l’égalité des chances, Marilyne Poulain. Plus d’une centaine de personnes font face aux représentants des financeurs du CSC. Immédiatement, ces derniers sont interpellés par le représentant du syndicat de locataires Alis, Hmida Boutghata. Muni d’un balai pendant toute la réunion, il dégaine son téléphone et se met à filmer. Il scande en direction de la foule : « Ils sont là les menteurs et voleurs de la démocratie ! On va les balayer ! »
« Turan, dégage, Turan, dégage ! »
Avec cette réunion, la préfecture et la Ville de Strasbourg comptaient rassurer les habitants de l’Elsau. Dès le début des échanges, la mission semble impossible. Les habitants sont inquiets depuis la liquidation judiciaire de l’association gestionnaire du CSC. Ils ont manqué d’information en amont de la décision du tribunal. La suspension des financements de l’association a été décidée en 2023 mais les financeurs ont attendu mars 2025 pour expliquer publiquement leur choix, motivé par deux audits internes qui ont révélé une gestion opaque et clanique de la structure. Et dans le quartier, les arguments les plus audibles sont ceux des salariés et des membres du conseil d’administration de l’association.
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