« Grands oubliés de la réforme des retraites, les policiers municipaux sont aujourd’hui lassés d’être les parents pauvres de la sécurité. » Dans un tract revendicatif, cinq syndicats de la police municipale (CGT-Unsa-FO-CFDT-CFTC) appellent à une journée de grève le samedi 25 février 2023. Les organisations syndicales déplorent l’absence de prise en compte de la pénibilité du métier : « Plutôt que de réduire l’âge de départ à la retraite pour ces fonctionnaires, le gouvernement veut le rallonger de 2 ans ! Trop c’est trop ! Stop au mépris ! » Quelques lignes plus loin, le collectif syndical appelle les Strasbourgeois à appeler la police nationale lors de cette journée de mobilisation.
Opposés à la réforme des retraites, les syndicats profitent aussi de l’événement pour défendre des intérêts spécifiques à leur fonction, comme l’intégration de la prime de fonction dans le calcul des droits à la retraite.
« Nos représentants n’en font pas assez »
Au niveau national, l’union n’est pas de mise entre les syndicats de policiers municipaux CGT, Unsa, FO, CFDT et CFTC. En dehors de quelques échanges ministériels sur la réforme des retraites, « rien de concrets », juge l’un des porte-parole du mouvement, le responsable syndical CFTC Thiebault Parre :
« Que font nos syndicats au niveau national ? Nous, policiers municipaux, avons le sentiment que nos représentants n’en font pas assez. C’est le ressenti de beaucoup de collègues. À part quelques rencontres ministériel, et la promesse d’une commission consultative assez vague, c’est le néant. »
Le policier espère que l’exemple d’unité à Strasbourg pourra inciter les instances nationales à mieux s’entendre. L’intersyndicale strasbourgeoise appelle « l’ensemble des polices municipales de France à porter ces revendications communes par l’organisation d’actions locales ».
Chargement des commentaires…