La France a beaucoup entendu parler de Yan Wagner en 2012, avec la sortie de Forty Eight Hours. Alors entouré d’Arnaud Rebotini, le roi de la production électronique analogique, et d’Étienne Daho, le Français était comparé à Depeche Mode, New Order et Kraftwerk. La faute à cette techno sombre et détachée qui faisait onduler, les yeux dans le vague, sur le rythme de beats qui se multipliaient.
De l’obscurité à la lumière, des profondeurs au dancefloor
Cinq ans plus tard, on le retrouve avec This Never Happened. L’analogique des synthés et les boîtes à rythmes comme gages d’identité conservée, Yan Wagner a pourtant décidé d’ajouter un instrument de choix au premier plan : sa voix. Plus sombre que jamais, il en joue enfin comme il se doit. Sa reprise de « It Was A Very Good Year » de Frank Sinatra le montre, c’est désormais comme crooner qu’il faudra le considérer.
Mais attention : un crooner revisité, actuel, très pop et terriblement dansant. Le dernier single, « Slam Dunk Cha-Cha », ressuscite l’esprit Bowie. Le reste est la bande-son parfaite à nos soirées. Ce qu’il faut de nostalgie, ce qu’il faut de mélancolie, et le tout mixé à coups de mélodies jouissives. Fini l’obscurité, Yan Wagner renoue avec les lumières, colorées et stroboscopiques de préférence. Un album qui appelle au dancefloor, pour remuer sur la vie, la vérité, l’amour, et la nuit.
This Never Happened : ce n’est jamais arrivé. Espérons que si, jeudi, à la Laiterie.
La suite de la soirée sera assurée par DBFC. Quatuor électro-rock formé par un Mancunien et un Bordelais, le groupe fait partie de la sélection du Fair 2018. Un gage de qualité que d’être repéré par le meilleur dispositif de soutien au démarrage de carrière de France. Mais leur réputation de faire danser les foules l’est encore plus.
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