Les parkings de Parcus ne sont pas connus pour être les plus agréables de Strasbourg. L’entreprise, une Société d’économie mixte (SEM) de l’Eurométropole de Strasbourg, s’est donc engagée dans un vaste programme de rénovation de ses parkings depuis 2019.
Présidente de Parcus et conseillère municipale déléguée (Génération.s), Sophie Dupressoir détaille :
« Nous avons remarqué qu’il y a de plus en plus de voitures à Strasbourg mais de moins en moins d’utilisateurs. 95% des voitures garées restent dans l’espace public pour de longues périodes. Avec ces projets de rénovation, nous espérons réduire l’utilisation individuelle de la voiture et fluidifier la circulation dans le centre-ville. »
Déjà 3 parkings rénovés
Trois parkings de l’entreprise Parcus ont déjà été rénovés dans le cadre d’appels d’offres passés par l’Eurométropole de Strasbourg : le parking centre historique – Petite-France en 2019, le parking Saint-Nicolas en 2020 et le parking Broglie en 2021. Le parking Gutenberg rejoindra cette année la liste des parkings modernisés. Puis l’entreprise se concentrera sur les parkings d’Austerlitz et les deux parkings des Halles.
Créer une « expérience client »
Parcus aimerait créer une « identité propre » à chaque parking. « On a remarqué qu’un service personnalisé attirait plus de clients », affirme Pascal Jacquin, directeur général de Parcus.
Les murs du parking de Broglie ont ainsi été recouverts de plusieurs photos d’opéras et de ballets, grâce à un partenariat avec l’Opéra National du Rhin. Du coté du parking Gutenberg, l’entreprise publique a choisi d’exposer 273 typographies différentes pour rendre hommage à l’inventeur de l’imprimerie.
L’entreprise a aussi choisi d’élargir les places de parking de 40 cm pour garantir « le confort des usagers » et probablement pour se conformer à la prise de poids et de taille des véhicules individuels depuis quelques années. Une décision qui réduit, cependant, les possibilités de stationnements dans les parkings publics. Ainsi le nombre de places dans le parking Broglie est passé de 443 à 407.
Tandis que les véhicules grossissent, les gens perdent la mémoire semble-t-il. Parcus a donc installé des milliers de caméras pour que les utilisateurs retrouvent leur véhicule à l’entrée du parking, grâce à un dispositif qui scanne les plaques d’immatriculation.
Plus utile, Parcus prévoit d’installer d’autres services de proximité et de mobilité dans ses parkings, comme une armoire automatique de « dépose de colis. »
Se brancher sur les start-ups locales
Pour créer son « parking multi-services », Parcus a choisi de travailler en collaboration avec différentes start-ups locales. « Les bornes électriques viennent de notre partenaire Freshmile et l’application d’aide au stationnement d’Apila« , précise Pascal Jacquin.
En outre, Parcus prévoit de connecter ses données pour alimenter la base de données de la start-up « Prends ma place« , une application de mise en relation entre des propriétaires de places de parkings et des personnes recherchant une place pour se garer. Les places pour abonnés de Parcus sont complètes mais ils n’utilisent pas toujours leurs places à chaque instant de la journée, ce qui permettrait de dégager des places temporaires pour d’autres clients.
De parking à « interface multimodale »
Chaque parking disposera de bornes pour les voitures électriques et de stations pour les vélos en location Vélhop. Dès mars, les parkings de Parcus proposeront des trottinettes électriques Knot, pour que les utilisateurs puissent plus rapidement circuler au centre-ville.
Pour ces différents travaux, Parcus prévoit un budget d’investissement de 650 000 euros hors taxes pour chaque parking rénové.
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