Quatre mois après le gigantesque incendie de son centre, les ambitions de l’association Emmaüs de Mundolsheim sont intactes. Le plus important changement sera le déménagement de l’association, rue de l’atome à Bischheim, en zone industrielle, prévu au 4ème trimestre 2019. Pour l’instant l’association attend la validation ultime du propriétaire.
Un nouveau local de 3700 m²
« Aujourd’hui, on fait plutôt du camping », précise Thierry Kuhn, le directeur de l’association Emmaüs de Mundolsheim (et président d’Emmaüs France de 2014 à 2018). Cette nouvelle surface de 3 700 mètres-carrés permettra l’ouverture d’un magasin achat et de vente en ligne sur une surface de 2 400 m2. Le reste de l’espace sera consacré à la création d’un espace recyclerie-donnerie et d’un lieu de formation de 1 300 m2.
Pour Thierry Kuhn, le futur espace de formation est essentiel :
« Nous avons aujourd’hui 53 salariés en insertion, dont 70% sont sans qualification. Un lieu de formation comme celui-ci permettrait de former nos salariés autour de l’économie circulaire et des transports comme l’éco-conduite. Cet espace offrirait une éducation à l’environnement en accueillant aussi le grand public. »
D’autres mètres carrés seraient consacrés à la restauration avec une cantine solidaire, où salariés de l’association et public extérieur pourraient y déjeuner, prendre un café et se rencontrer.
Même sans l’incendie, l’association de lutte contre la pauvreté, envisageait de voir ailleurs pour voir plus grand. Son entrepôt ravagé faisait 400 mètre-carré. L’incendie a poussé à agir au plus vite.
2,5 millions d’euros
Mais ce projet coûte environ 2,5 à 2,8 millions d’euros. L’association peut autofinancer le projet à hauteur de 1 million. L’assurance, qui a retenu le motif accidentel de l’incendie, versera 500 000€. La différence reste à trouver au travers de cette opération de séduction, en sollicitant les communes, la Région, l’Eurométropole et l’ensemble des acteurs partenaires en région.
Vers un révolution écologique et solidaire
Thierry Kuhn souhaite aller encore plus loin en réfléchissant déjà à une université populaire de la transition écologique et solidaire, pour aller vers « une révolution écologique et solidaire » de l’association.
Chargement des commentaires…