Forts d’un nouveau sondage pour la « renaissance » de l’Alsace (qui ne laissait pas la possibilité de dire qu’elle n’a guère disparu) les partisans d’un retour d’un conseil régional d’Alsace se sentent pousser des ailes. Ainsi, 10 parlementaires « Les Républicains » d’Alsace demandent au président Emmanuel Macron un référendum sur« la sortie du Grand Est et l’organisation d’une nouvelle région Alsace » dans une lettre que la radio publique France Bleu Alsace s’est procurée.
Pas de centre-droit ou de marcheur
Sans surprise, on retrouve dans les signataires des élus alsaciens de « Les Républicains », un sénateur de ce qu’il reste de l’UDI (Claude Kern), mais aucun des 6 députés « En Marche », pas plus que la sénatrice haut-rhinoise. Patricia Schillinger, qui a pris ses distances dès le début avec le Parti socialiste pour soutenir Emmanuel Macron.
Drôle de télescopage. Le président du Bas-Rhin, Frédéric Bierry (LR), à la pointe sur ce sujet depuis plusieurs années, gardait cet atout en dernier recours si les discussions actuelles s’avéraient décevantes. En attendant, il acceptait de faire des concessions, notamment de rester dans le Grand Est en fusionnant les deux départements, tout lui chippant des pouvoirs.
Mais les parlementaires alsaciens de la même famille politique lui coupent l’herbe sous le pied. Brigitte Klinkert (LR), à la tête du Haut-Rhin, n’est pas plus signatrice. Curieux.
Des absents, stratégie désordonnée
Notons que dans cette brochette manquent les trois membres fondateur « d’Agir », le nouveau parti de centre-droit aussi connu sous le nom des « constructifs », à savoir Olivier Becht, député de Mulhouse-sud, Antoine Herth, député de Sélestat et environs, ainsi que Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin.
Pour « Les Républicains », manquent aussi le sénateur bas-rhinois Guy-Dominique Kennel, Jaques Cattin et Jean-Luc Reitzer, députés « Les Républicains » (non-membres d’Agir) du Haut-Rhin, ainsi que le sénateur UDI Jean-Marie Bockel. De manière plus logique, le sénateur socialiste bas-rhinois Jacques Bigot n’est pas non plus de la partie.
Alors que le préfet du Bas-Rhin et du Grand Est, Jean-Luc Marx, est chargé d’une mission sur l’évolution institutionnelle de l’Alsace « dans le périmètre du Grand Est », pas sûr que ces stratégies désordonnées et guère disciplinées ne conviennent au pouvoir. Il a souvent été reproché à la droite alsacienne de ne pas avoir réussi à se mettre d’accord lors de l’échec du référendum de 2013.
Chargement des commentaires…