Recrudescence de la rougeole : 37 cas dans le Haut-Rhin

Alors que les vacances scolaires débutent le samedi 25 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) met en garde contre un risque de propagation du virus de la rougeole. En un mois, l’ARS a observé 37 cas dans le Haut-Rhin.

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Anne-Claire Gross

Publié le 24 avril 2015 ·

3 minutes

Photo : A.J.Paraskos 07710 153546 / Flickr / cc

L’Agence régionale de santé recommande de vérifier la mise à jour du vaccin de la rougeole auprès des médecins. (Photo A.J.Paraskos / Flickr / cc)

Depuis le 10 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) a observé une recrudescence de la rougeole dans le Haut-Rhin sur les secteurs de Colmar, Logelbach et Ribeauvillé. 37 cas ont été signalés « avec des dates de début des signes cliniques allant du 15 mars 2015 à ces derniers jours », précise l’agence dans un communiqué.

Maladie bénigne mais contagieuse

A l’approche des vacances scolaires, l’ARS craint une dissémination du virus à d’autres régions. La rougeole est une maladie le plus souvent bénigne, mais très contagieuse qui peut, dans certains cas être grave voire mortelle, notamment chez les nourrissons, les adolescents, les jeunes adultes et les femmes enceintes.

Cette maladie peut être évitée grâce à un vaccin « bien toléré et facilement accessible » indique l’ARS : 90% des enfants en classe de 5^ème dans la région de Colmar sont vaccinés. En concertation avec la préfecture du Haut-Rhin, l’agence recommande de vérifier la mise à jour des vaccinations auprès des professionnels de santé, notamment chez les enfants et adolescents. Administrée dans les 72 heures qui suivent le contact avec un malade, la vaccination peut éviter la survenue de la maladie. Elle reste préconisée même après ce délai.

Les enfants des familles concernées n’avaient pas été vaccinés contre la rougeole, tous ont fréquenté un établissement scolaire (école Mathias Grünewald à Logelbach, collège les Ménétriers à Ribeauvillé, Lycée de Ribeauvillé et Lycée Camille See à Colmar) ou le conservatoire de musique de Colmar.

L’ARS rappelle également aux professionnels de santé que la rougeole fait partie des maladies à déclaration obligatoire. Chaque cas doit pouvoir être signalé auprès de l’agence afin de permettre aux autorités sanitaires d’assurer un meilleur contrôle des foyers épidémiques.

La vaccination est nécessaire pour éviter la transmission de la maladie aux publics particulièrement fragiles pour lesquels la rougeole majore la fréquence et la gravité des complications

Le rappel des recommandations vaccinales par l’ARS

La vaccination par le vaccin trivalent rougeole-rubéole-oreillons (RRO) est recommandée chez tous les nourrissons à l’âge de 12 mois, une seconde dose étant recommandée entre 16 et 18 mois. Tous les enfants, adolescents et adultes nés depuis 1980, devraient avoir reçu au total deux doses de vaccin trivalent. La vaccination par le vaccin trivalent rougeole-rubéole-oreillons (RRO) est contre indiquée chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

En outre, des mesures préventives vaccinales pour les personnes potentiellement réceptives (n’ayant pas fait la maladie dans l’enfance ou n’ayant pas été vaccinés avec deux exposées à un cas de rougeole sont recommandées. Ces mesures concernent les contacts autour d’un cas clinique ou confirmé biologiquement pour les contacts proches, ou les contacts d’un cas confirmé biologiquement dans les autres collectivités :

– enfants âgés de 6 à 11 mois : une dose de vaccin rougeole monovalent dans les 72 heures suivant le contact présumé (dans ce cas, l’enfant recevra par la suite deux doses de vaccin trivalent suivant les recommandations du calendrier vaccinal : 1^ère dose à l’âge de 12 mois, 2^e dose entre 16 et 18 mois) ;

– personnes âgées de plus d’un an et nées depuis 1980 : mise à jour conformément au calendrier vaccinal pour atteindre deux doses de vaccin trivalent ;

– professionnels de santé ou personnels en charge de la petite enfance, sans antécédent de rougeole ou n’ayant pas reçu deux doses de vaccin trivalent, quelle que soit leur date de naissance : une dose de vaccin trivalent.

Administrée dans les 72 heures qui suivent le contact avec un cas, la vaccination d’une personne réceptive peut éviter la survenue de la maladie. Elle reste préconisée même si ce délai est dépassé.