La justice a ordonné l’expulsion sous quinze jours du squat La Pigeonne vendredi 30 août. Cette maison appartenant à la famille Helfrich, propriétaire de vignobles et de marques comme les crémants Arthur Metz, abrite des femmes et des personnes queer depuis 2020.
« Face à l’indifférence des institutions et aux manquements de la mairie », les occupantes des lieux appellent à se rassembler mardi 10 septembre dès 16h30 devant le centre administratif de la Ville de Strasbourg. Selon elles, la municipalité « s’était engagée à reloger les personnes », mais elle leur propose désormais simplement « d’appeler le 115 », le numéro pour solliciter un hébergement d’urgence. Ce dispositif est notoirement saturé et n’offre aucune solution à de nombreux sans-abris malgré leurs situations de vulnérabilité.
« Traduction : allez vivre dans la rue sans solution concrète, évacuez une maison d’un multipropriétaire qui va certainement rester vide après votre départ. C’est une honte », blâment les membres de La Pigeonne. Concrètement, elles demandent le relogement de quatre habitantes sans-papiers du squat pour lesquelles « la rue est une sentence de mort » rappellent-elles dans leur annonce de mobilisation.
Contactée, la Ville de Strasbourg a répondu après la parution de cet article et a annoncé la mise à disposition d’une petite maison dans le quartier de la Montagne Verte pour les quatre habitantes de la Pigeonne (voir article dédié).
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