Samedi 3 août, l’ONG Sea Shepherd appelle à un rassemblement place Kléber, de 14h à 17h, pour soutenir son fondateur, le capitaine Paul Watson. Le défenseur des écosystèmes marins de 73 ans tente régulièrement, depuis les années 1970, de bloquer les navires chasseurs de baleines dans l’océan Antarctique. Il est détenu au Groenland depuis dimanche 21 juillet et doit y rester jusqu’au 15 août, le temps que le ministère danois de la Justice décide s’il doit être extradé au Japon.
Avenir risqué au Japon
Paul Watson est visé par un mandat d’arrêt international nippon depuis 2010. Le pays l’accuse d’avoir causé des dommages sur l’un de ses navires baleiniers et d’avoir blessé des membres de l’équipage. « Le Japon est dans une logique de vengeance, a alerté la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali sur Franceinfo, au lendemain de son arrestation. S’il va au Japon, il finirait ses jours en prison. »
Paul Watson a été arrêté par la police danoise alors qu’il ravitaillait son bateau. Il se dirigeait vers le le nord de l’océan Pacifique pour intercepter le Kangei Maru,« le plus grand navire baleinier jamais construit », selon Sea Shepherd. Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratiquent encore la chasse commerciale à la baleine, interdite depuis 1986 par la Convention baleinière internationale (CBI).
Mobilisation en France
Sea Shepherd France a lancé une pétition internationale à l’attention de la Première ministre danoise. Emmanuel Macron est intervenu auprès des autorités du pays pour éviter l’extradition de Paul Watson, qui vit depuis un an en France. Lundi 29 juillet, Lamya Essemlali a rendu visite au détenu au centre pénitentiaire de Nuuk. Elle assure :
« Il va bien, il garde le moral. Il ne regrette rien. Il n’avait pas conscience de la mobilisation pour sa libération, particulièrement en France. Il a été très touché. »
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